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BRUSSELS CALLING !

DU 5 MAI AU 29 AOÛT 2010

Une ode contemporaine à Bruxelles dans le monument emblématique du passé médiéval de la ville

Georges MEURANT, Sans titre, 2004

 

PORTE DE HAL

Boulevard du Midi, 1000 Bruxelles

INFORMATIONS :

Tél : +32 (0)2 533 34 52
www.mrah.be
portedehal@mrah.be

HORAIRES :

Du mardi au dimanche : de 10:00 - 17:00

PRIX D’ENTRÉE :

Exposition comprise dans le prix d’entrée du musée (5€, 4€, 1,50€, et gratuit pour les enfants de moins de 13 ans dans le cadre d’une visite familiale)

COMMISSARIAT :

Berend Hoekstra

CONTACT PRESSE :

Bart Suys
Tél : 32 (0)2 741 73 00
b.suys@mrah.be


L’exposition « Brussels Calling ! », dont le titre fait référence au festival Eurovision de la chanson, phénomène multiculturel par excellence, rassemble des œuvres de dix artistes, belges ou étrangers, qui ont pour point commun d’avoir été, un jour ou l’autre, attirés par la vie bruxelloise. Le commissaire de l’exposition, l’artiste néerlandais Berend Hoekstra, a imaginé ce concept après avoir réfléchi aux multiples origines des artistes qui résident à Bruxelles, ainsi qu’au développement très différent de leurs œuvres respectives.


Des ponts entre le présent et le passé

Le choix des œuvres s’est fait d’une manière subjective et personnelle, sans thématique particulière, guidé par le critère de la qualité artistique. Les œuvres évoquent une multitude d’associations. Loin d’un jeu intellectuel, il s’agit ici d’un plongeon dans un monde où œil et esprit peuvent voyager en toute liberté, une sorte d’hommage à l’esprit humain. La religion, l’abstraction, la séduction de l’Orient ou encore la géométrie et la légèreté de l’Occident sont autant de thèmes abordés par les artistes. De nombreux ponts sont jetés entre ces œuvres contemporaines et les créations de grands maîtres du passé, tels que James Ensor, George Minne et Edgard Tytgat. Dans le travail de presque tous les artistes, une relation est en effet établie avec une œuvre plus ancienne. Les artistes ne sont pas seulement passionnés par Bruxelles, mais aussi par sa riche histoire.


Américains, Suisses, Hollandais…

Alice Evermore (États-Unis, 1970) est avant tout une écrivaine à la prose aérodynamique qui crée tout à l’entour un cocon d’art figuré, de théâtre ou de danse. Les petites peintures d’Anne Kellens (Belgique, 1954) se lisent comme des natures mortes soigneusement construites et qui se composent des objets les plus bizarres. Son œuvre semble littéraire, absurde, naïve et surréaliste. Edgard Tytgat (1879-1957) était un ami de la famille de Kellens et Anne a grandi et a été, littéralement, enveloppée par le travail graphique de Tytgat. Albrecht Schnider (Suisse, 1958) a vécu à Bruxelles jusqu’en 2006 : il y a peint, s’inscrivant comme représentant quasi unique du mouvement figuratif. Christian Denzler (Suisse, 1966) est arrivé en Belgique en 1995, à l’invitation de son ami Schnider. Ses dessins précautionneux, exécutés à la plume et au crayon, sont particulièrement dépouillés, pleins d’une nature introvertie. Chez Berend Hoekstra (Pays-Bas, 1958), la vacuité de la toile dialogue avec l’épaisseur de la couche de peinture, dévoilant le monde sublime du « beau abominable ». Denzler, Schnider et Hoekstra sont mis en parallèle avec des œuvres de George Minne, à la tension psychologique unique.


O.POLUNIN, Lady Yin, 2002

… et Belges également

Joke Hallin (Belgique, 1980) et Elly Strik (Pays-Bas, 1961) présentent des parallèles avec James Ensor. Les gravures du premier ouvrent une fenêtre sur un univers fantasmagorique, mystérieux et impénétrable, lugubre et féérique. La seconde présente une œuvre qui se réfère étroitement aux dessins et esquisses de James Ensor : son Homme des Douleurs s’inspire du tableau du Christ souffrant d’Ensor. Olga Marie Polunin (Singapour, 1963) a puisé ses idées dans les œuvres des Primitifs flamands et dans celles de son grand-père Vladimir Polunin (1880-1957), qui réalisa des projets de costumes pour les Ballets russes de Diaghilev. Le travail rigoureusement géométrique de Georges Meurant (Bruxelles, 1948) paraît lié à la tradition néerlandaise de Mondrian et Van Doesburg. Enfin, l’œuvre de Paul Casaer (Bruxelles, 1967).se caractérise par la fascination qu’exerce le quotidien. Des images de notre entourage immédiat, des médias ou de notre mémoire collective sont sorties de leur contexte, dépouillées de leurs détails, agrandies, diminuées, traduites dans une autre matière, pour saisir leur force magique.