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JEAN-PAUL HÉRAUD
CENTAURES

DU 26 JUIN AU 30 OCTOBRE 2010

Quand un artiste contemporain fait revivre le Centaure de Maurice de Guérin

Jean-Paul Héraud, Centaures, croquis préparatoires, lavis, 2010. Droits réservés.

 

CHÂTEAU-MUSÉE DU CAYLA

81140 ANDILLAC

INFORMATIONS :

• Tél. 05 63 33 90 30
• Site : musee-cayla.tarn.fr

HORAIRES :

• De mai à juin et de septembre à octobre : tous les jours (sauf mardi) de 10h à 12h et de 14h à 18h.
• Juillet et août : tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.

TARIFS :

• Adultes : 2 €.
• Groupes et étudiants : 1 €.
• Gratuit pour les moins de 18 ans et les groupes scolaires encadrés.

COMMISSARIAT :

Mme Brigitte Benneteu, Conservateur en chef du patrimoine départemental, Conseil général du Tarn

CONTACT PRESSE :

Marielle Planès
marielle.planes@cg81
• Tél. 05 67 89 62 07


Jean-Paul Héraud, né en 1943 en Périgord, vit en Haute-Garonne. Peintre animal et clinique, sa toile charrie aussi bien les matières du vivant (sang de bœuf, toiles d’araignées…) que les traces d’une écriture de la mort (observations médicales, frises d’encéphalo-cardiogrammes…) Peintre sans école, il cherche à voir ce qu’on peut encore faire dire à la peinture.


Une confrontation directe

Depuis 1970, date de sa première exposition à Toulouse, il est en quête de la trace, loin des démonstrations et des discours. La peinture se substitue à la pensée, elle est sa façon de respirer. Ces dernières années, il a entamé un travail sur le thème de l’autoportrait, un « tête à tête » qui renvoie aux interrogations de Maurice de Guérin. 2010, année du bicentenaire de Maurice de Guérin, a donné lieu à une rencontre inédite entre Guérin et Jean-Paul Héraud. Dans la perspective d’une exposition au Cayla, des œuvres des années antérieures ont été sélectionnées dans l’atelier de l’artiste sur le thème de l’autoportrait. Mais bientôt, le désir de travailler autrement, de travailler pour le lieu s’est fait jour. La lecture d’adolescence que fut pour Jean-Paul Héraud celle du Centaure de Maurice de Guérin s’est de nouveau imposée.


L’énergie de la métamorphose…

Comme Héraud l’écrit parfaitement lui-même : « Un jour, le centaure reparaît, sort de sa caverne, au hasard d’une proposition. Et le souvenir d’une lecture adolescente. Le Centaure et les images qu’il suscite dans sa course, une sarabande de figures mythologiques, personnages composites, issus d’une pensée nourrie, agie par l’énergie de la métamorphose. Le centaure, croisement d’homme et de cheval, non loin du taureau qui le nomme. Il s’agirait ici, par les dessins et les gravures rassemblés de saluer le Centaure de Maurice de Guérin, accompagner son pas, son sabot par le trait de la pointe sèche, son crissement sur métal. Reprendre la méditation, la rêverie du poète, mais au plus près de la fibre animale, un Chiron qui partagerait le fureur de ses frères. Tenter d’approcher ce commerce de rêve et de chair – bien oublié aujourd’hui – entre les hommes, les animaux et les dieux. »


Jean-Paul Héraud, Centaure, croquis préparatoires, lavis, 2010. Droits réservés.

Papillons ou chevaux ailés ?

De là ont surgi des corps de centaures, lavis et formes gravées, rehaussées de couleurs. Ces figures hybrides ont envahi les carnets de croquis avant de se fixer sur le papier ou sous la pointe sèche. Les centaures livrent à nos regards leurs sabots, leurs élans puissants, leurs allures de papillons ou de chevaux ailés. Certaines deviennent un peu Pégase, d’autres frappent le sol de leurs jambes effilées, pointent le ciel de leurs bras armés de l’arc du sagittaire. Etres de fureur et de fragilité tout à la fois. A la demande d’un éditeur, Trident édition de Toulouse, Jean-Paul Héraud a sélectionné certains de ces hommes chevaux. Ils ont pris place dans les pages d’un livre d’artiste, tout à côté du texte guérinien. Une nouvelle fois, voici ce texte deux fois centenaire réinterprété. Une preuve de plus de l’actualité d’une œuvre qui tient encore la rampe littéraire.


PUBLICATION :

Le Centaure, illustré de lavis par Jean-Paul Héraud, Le Trident neuf, Toulouse, 2010, 345 exemplaires dont 309 sur canson 165 g, 25 sur vélin d’Arches 200 g accompagnés d’une estampes originale et 6 hors commerce.