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UN JOUR, J’ACHETAI UNE MOMIE
Émile Guimet et l’Égypte antique

DU 30 MARS AU 2 JUILLET 2012

La passion d’un collectionneur atypique et visionnaire en 350 objets

Cercueil d’Isetemkheb © Lyon MBA/photo Alain Basset.

 

MUSÉE DES BEAUX ARTS DE LYON

20, place des Terreaux
69001 LYON

INFORMATIONS :

• Tél. : +33 (0)4 72 10 17 40
• Site : www.mba-lyon.fr/mba/

HORAIRES :

• Ouvert tous les jours sauf mardis et jours fériés (9 avril, 17 et 28 mai), de 10 à 18h.
• Vendredi de 10h30 à 18h.
• Nocturne jusqu’à 22h le vendredi 4 mai 2012.

PRIX D'ENTRÉE :

• Exposition : 9€/6€/gratuit
• Exposition + collection du musée : 12€/7€/6€/gratuit
• Audioguide inclus dans le prix du billet
• Nocturne animée : 7€/4€/gratuit
• Visite commentée : Billet d’entrée + 3€/gratuit

COMMISSARIAT :

• Geneviève Galliano, conservateur en chef du patrimoine, musée des Beaux-Arts de Lyon
• Véronique Gay, attachée de conservation du patrimoine, musée des Beaux-Arts de Lyon

CONTACT PRESSE :

Sylvaine Manuel de Condinguy,
• Tel : +33 (0)4 72 10 41 15
sylvaine.manuel@mairie-lyon.fr


Quand en 1865, Émile Guimet (1836–1918) visite l'Égypte, il ne se doute pas que ce voyage va bouleverser sa vie. Fasciné par l'archéologie, la philosophie et l'histoire des religions orientales, le
jeune industriel lyonnais commence alors une exceptionnelle collection. L'exposition réunit une large part des antiquités égyptiennes – sarcophages, momies, figurines funéraires, papyrus, amulettes, stèles, statues, etc. – qu'Émile Guimet acquiert pendant près d'un demi-siècle auprès d'antiquaires et grâce au concours d'égyptologues renommés.


De l’industrie à l’Égypte

Le père d’Émile Guimet, Jean-Baptiste, est l’inventeur d’un colorant artificiel, l’Outremer, qui remplace à moindre coût la poudre de lapis-lazuli. Fabriqué dans l'usine de Fleurieu-sur-Saône (69), le procédé chimique fait la fortune de la famille. Émile Guimet tient de sa mère, Rosalie Bidauld, le goût des arts, notamment du dessin et de la musique. À 24 ans, il succède à son père à la direction de l'entreprise de Fleurieu et participe activement à la gestion des sociétés dans lesquelles la famille a investi des capitaux. Il préside ainsi la « Compagnie de navigation mixte » et, à partir de 1887, la compagnie Péchiney, qu'il transforme en une importante société anonyme. En 1865, il entreprend, « comme tout le monde », un voyage touristique en Égypte, qui sera à l’origine de sa vocation de collectionneur. « Un jour, écrit-il en 1904, lors du 25e anniversaire du musée Guimet, j’achetai une momie : quelle joie ! Puis une autre. Pour gagner mon lit j’étais obligé d’enjamber les cadavres. Je changeai de chambre. »


Anonyme, Monsieur Guimet lisant une inscription égyptienne. Encre sur papier. Lyon, Musée des Beaux-Arts.

Des voyages et des musées

Lors de son premier voyage, il visite Alexandrie et la région du Delta, puis fait une excursion vers le canal de Suez alors en onstruction. Après quelques jours au Caire, il s'embarque pour une croisière sur le Nil jusqu'en Haute-Égypte, où il visite les sites de Dendérah, Louqsor et Karnak, Edfou, Kom Ombo, Assouan et Philae. De son second et ultime voyage, quelques trente ans plus tard, il ramène quantité d'objets. Le but principal est la visite d'Antinoé dont il va financer les fouilles à titre privé et au nom du musée pendant plusieurs années. Les itinéraires d'Émile Guimet sont évoqués par des photographies d'époque légendées de citations extraites de son journal et à travers les premiers films Lumière tournés en Égypte, en 1897. Émile Guimet est un collectionneur atypique qui souhaite faire partager sa collection. Il crée des musées des religions orientales dans sa ville natale de Lyon, dès 1879, puis à Paris, en 1889, et à nouveau à Lyon en 1913.


Après l’Égypte, l’Orient

La scénographie de l'exposition s'inspire des muséographies des salles égyptiennes de ces musées. Sa passion pour les religions et les philosophies des peuples de l'Antiquité et de l'Orient lointain le conduit à se concentrer sur les objets à caractère religieux. Le voyage en Égypte est à l'origine de la vocation d'Émile Guimet ; dix ans plus tard, en 1876, sa mission scientifique au Japon, en Chine et dans le sud de l'Inde consacre sa passion pour les croyances et philosophies orientales. Il ramène des centaines d'objets de ce périple en Asie orientale et ne cesse d'en acquérir de nouveaux. L’éclectisme de sa curiosité se retrouve aussi à travers des œuvres des continents africain, océanien et américain. L’exposition replace la démarche exceptionnelle de cet industriel visionnaire dans le contexte historique et scientifique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Les 350 objets présentés proviennent de grands musées et bibliothèques parisiens - dont le Louvre, Orsay, le musée Guimet et la Bibliothèque nationale de France - et de nombreux musées et institutions en région.


PUBLICATION :

• Catalogue sous la direction de Geneviève Galliano, conservateur en chef au musée des Beaux-Arts de Lyon. Éditions Hazan, environ 270 pages, 39 €.


Modèle funéraire : barque © Lyon MBA/photo Alain Basset.