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ROUSSEAU, CALVIN, GENÈVE

DU 19 MAI AU 16 SEPTEMBRE 2012

La mise en résonance de deux grandes figures de la pensée occidentale

Maurice-Quentin de La Tour (1759-1764), Jean-Jacques Rousseau, Citoyen de Genève, © Musée Jean-Jacques Rousseau - Montmorency / Photo Henri Delage

 

MUSÉE JEAN-CALVIN

6 place Aristide Briand, 60400 NOYON

INFORMATIONS :

• Tél. : 03 44 44 03 59
• Site : www.ville-noyon.fr

HORAIRES :

• Ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h. Fermé le lundi.
• Entrée gratuite le 1er dimanche du mois.
• Entrée gratuite exceptionnelle à l’occasion de la nuit européennes des musées le 19 mai (18h-0h30) et des Journées Européennes du Patrimoine, les 15 et 16 septembre 2012.
Le samedi 15 de 10h à 12h et de 14h à 19h et le dimanche 16 septembre, de 10 h à 19 h, sans interruption

PRIX D'ENTRÉE :

• Plein tarif : 3,30 €
• Tarif réduit et tarif de groupe : 2,20 € (billet jumelé avec le musée du Noyonnais)

COMMISSARIAT :

• Benjamin Findinier, directeur des musées de Noyon
• Jacques Berchtold, professeur Université Paris IV Sorbonne

CONTACT PRESSE :

• Tél. : 03 44 44 03 59
• E-mail : assist.musees@noyon.fr


Dans le cadre de la célébration du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, le musée Jean Calvin éclaire différentes facettes du lien ayant uni le philosophe des Lumières au grand Réformateur de la Renaissance. Exceptionnellement riche et variée, la vie de Rousseau est ici suivie le long d’un fil chronologique, de ses origines genevoises à ses errances en Europe, en portant l’éclairage sur les moments cruciaux de son parcours moral et intellectuel. L’exposition présente des pièces imprimées et manuscrites en provenance notamment des bibliothèques publiques de Genève et de Neuchâtel, en Suisse, ainsi que de la Société de l’Histoire du Protestantisme Français et du musée Jean-Jacques Rousseau de Montmorency, en France.


R. Boyvin, Portrait de Calvin âgé de 53 ans, XVIe s. © musée du Noyonnais, inv. MN 849.

Entre Suisse et Oise

Si l’homme de la culpabilité devant le péché originel, Jean Calvin, semble bien éloigné du défenseur de la bonté naturelle originelle, Jean-Jacques Rousseau, les occasions de mise en dialogue de ces deux figures majeures de la pensée occidentale sont pourtant nombreuses. Il y a bien sûr un destin commun entre Suisse et Oise : Calvin, né à Noyon en 1509, ne s’est pleinement réalisé qu’à Genève, quand Rousseau, né il y a précisément trois siècles à Genève, a vécu ses derniers (et heureux) jours dans l’Oise, à Ermenonville, à l’invitation du marquis de Girardin. Au-delà de cette simple anecdote, de ces allers-retours à deux siècles de distance, surgissent, pour qui pénètre la vie et l’œuvre de Jean-Jacques, bien des occasions de les faire entrer en résonance. C’est pourquoi le musée Jean Calvin de Noyon, fidèle à sa volonté d’exploration de terrains d’exposition nouveaux, a décidé de mettre en scène et en parallèle pour la première fois, en France, ces deux personnalités.


La question religieuse

L’exposition développe le thème de la religion et plus particulièrement du calvinisme dans la pensée, la vie et l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau, en empruntant notamment le chemin chaotique de son évolution confessionnelle. Elle aborde aussi les citations mêmes de Calvin par Rousseau ou ses correspondants. Si l’évocation du protestantisme est perceptible dans l’œuvre de Rousseau, les occurrences précises du nom même de Calvin y sont assez rares : le propos s’attarde ainsi plus particulièrement sur le Contrat social de 1762. Une série de «face à face» décisifs (Voltaire, Diderot, les Encyclopédistes…) permet de considérer également quelques situations dans lesquelles Rousseau trouve à exprimer et affiner sa conception en matière de religion, tout autant que le regard porté sur sa propre patrie, Genève, qui apparaît en quelque sorte comme le troisième personnage de cette exposition.


Nicolas Tassin, Genève, 1631
© musée Jean Calvin / Société d’Histoire du Protestantisme Français, MC17

Polémiques et calomnies

Quand vient le tour de la lettre «G», dans l’Encyclopédie dirigée par Diderot et d’Alembert, c’est d’Alembert qui prend en charge la rédaction de l’article Genève, quand Rousseau le Genevois, qui a déjà signé près de 400 articles de musique, semblerait tout désigné pour cette tache. L’article fustige la république sur ses conceptions en matière de théâtre. Rousseau répond par la fameuse Lettre à d’Alembert sur les spectacles, qui vilipende les Français sujets à l’amollissement et à la féminisation sous l’effet de leur goût immodéré pour les spectacles. Enfin la « fortune biographique » de Calvin et Rousseau, à travers les calomnies similaires dont ils purent être victimes, ainsi que les débats posthumes évaluant l’héritage de Calvin dans la pensée de Rousseau jusqu’à l’époque moderne sont analysés.


PUBLICATION :

Rousseau, Calvin, Genève, catalogue sous la direction de Benjamin Findinier et Jacques Berchtold, société Edito/Ville de Noyon, 2012, 80 p., 20 €.
ISBN : 978-2-918331-04-9


JOURNÉE D’ÉTUDES Rousseau, Calvin, Genève

• Consacrée à Rousseau, Calvin et Genève, organisé avec le concours de la Société historique de Noyon, elle aura lieu le 23 mai 2012, au théâtre du Chevalet, 9-16h.



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