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DE MATISSE AU CAVALIER BLEU
L’EXPRESSIONNISME
EN ALLEMAGNE
ET EN FRANCE

DU 7 FÉVRIER AU 11 MAI 2014


L’expressionnisme n'est pas une invention exclusivement allemande.

Alexej Jawlensky, La jeune fille aux pivoines, 1909
Kunst- und Museumsverein Wuppertal

 

KUNSTHAUS ZÜRICH

Heimplatz 1
CH-8001 ZÜRICH

INFORMATIONS :

• Tél.: +41 (0)44 253 84 84
• Site: http://www.kunsthaus.ch
• Fax: +41 (0)44 253 84 33
• E-mail : info@kunsthaus.ch

HORAIRES ET JOURS D'OUVERTURE :

Ven-dim/mar 10h–18h
Mer/jeu 10h–20h

PRIX D'ENTRÉE :

Entrée avec audioguide inclus: CHF 22 17.
Tarif réduit et groupes CHF 17.
Gratuit jusqu’à 16 ans

La mise en regard de plus d’une centaine d’œuvres de Cézanne, Gauguin, Matisse ou Delaunay et d’artistes comme Schmidt-Rottluff, Kirchner, Pechstein permettra de corriger l’opinion courante selon laquelle l’expressionnisme serait une invention exclusivement allemande. Cette présentation aussi instructive que colorée partira ensuite pour les États-Unis et le Canada.


On considère communément l’«expressionnisme» comme un mouvement allemand, bien que sa naissance au début du 20ème siècle procède du vif intérêt porté par des artistes allemands au modernisme en France. De surcroît, l’art français était déjà bien représenté en Allemagne. «Van Gogh a frappé l’art moderne comme la foudre», écrivit un observateur allemand à propos de l’influence du peintre sur les artistes allemands, à une époque où ces derniers s’imprégnaient déjà de Seurat, de Signac et des néo-impressionnistes. Vinrent ensuite Gauguin, Cézanne et Matisse. Les artistes de «Die Brücke» et du «Cavalier bleu» réagirent par de véritables explosions de couleurs aux œuvres des néo-impressionnistes français et des Fauves. En Allemagne, on ne tarda guère à collectionner l’art français avec ferveur, à l’exposer, et des directeurs de musées aux idées avant-gardistes en achetèrent pour leurs propres collections.


UNIQUE ÉTAPE EN EUROPE


L’exposition met en lumière la genèse de l’expressionnisme en montrant que ce mouvement est né dans un esprit de cosmopolitisme et qu’il a été marqué par toute une série d’échanges fructueux au niveau international. Plus de 100 chefs-d’œuvre de 37 artistes sont exposés, accompagnés des recherches les plus récentes sur cette réception dont l’histoire n’a jusqu’à présent été que peu étudiée. Cathérine Hug est la curatrice de cette unique étape en Europe. La collaboration entre Timothy O. Benson, commissaire en charge des recherches sur l’expressionnisme allemand au Robert Gore Rifkind Center et le Kunsthaus Zürich a permis de réunir des peintures et des gravures que l’on pouvait voir à l’époque dans d’importantes expositions et collections, ou que des artistes allemands avaient étudiées en détail à Paris. À ces sources d’inspiration seront confrontées d’autres œuvres qui trahissent nettement l’influence de ces «modèles».


SÉCESSION BERLINOISE, SONDERBUND ET AUTRES INFLUENCES


Contrairement à l’impressionnisme et au divisionnisme, ce n’est plus à l’environnement mais aux sentiments et aux états d’âme de l’artiste que l’art donne une expression formelle et un langage puissant et énergique. Le geste pictural plutôt grossier reflète les peurs mais aussi les espoirs de la société d’avant la Première Guerre mondiale, époque extrêmement productive et agitée. Force est de reconnaître l’influence majeure qu’ont exercée sur la vie artistique des groupes comme la «Sécession berlinoise» ou le «Sonderbund» de Cologne, des galeristes, des marchands d’art et des collectionneurs comme Paul Cassirer, Harry Graf Kessler ou Karl Osthaus. Des directeurs de musées aux idées avant-gardistes ont enrichi leurs collections de chefs-d’œuvre de l’impressionnisme, du néo-impressionnisme et du fauvisme, attirant ainsi l’attention du public.


UNE PRÉSENTATION ACCESSIBLE DES PLUS RÉCENTS TRAVAUX SCIENTIFIQUES SUR L’EXPRESSIONNISME


Si elle offre un vaste parcours à travers l’histoire de l’art européen de Paris à Berlin, l’exposition tient également compte des dernières études réalisées sur les relations franco-allemandes au début du 20ème siècle. Elle dégage ainsi des perspectives étonnantes sur l’expressionnisme et de nouveaux axes de compréhension de ce mouvement, qui seront présentés de manière très accessible au public. Les œuvres présentées au Kunsthaus sont ordonnées par groupes thématiques et formels: Van Gogh, Paris, les Fauves, Berlin, le cubisme, Die Brücke, le Cavalier bleu. L’expérience proposée aux visiteurs fera appel à tous leurs sens, associations et confrontations des œuvres les surprendront. La puissance expressive des œuvres, les liens qui les unissent ou les opposent seront immédiatement perceptibles et aisément compréhensibles. Un espace réservé aux sources historiques – documents imprimés, textes, archives, photographies et articles de presse – permettra d’illustrer lui aussi la dimension scientifique de cette exposition.


DES ŒUVRES PRÊTÉES PAR LES PLUS GRANDS MUSÉES DU MONDE


Les quelque 70 tableaux, 30 gravures et 40 documents historiques présentés proviennent de collections publiques et privées d’Europe et d’Amérique, dont les plus célèbres sont le Musée d’Orsay, la Tate, le Metropolitan Museum de New York, la National Gallery of Art de Washington, la Nationalgalerie de Berlin, le Folkwang Museum et la Merzbacher Kunststiftung. L’exposition sera ensuite présentée au Los Angeles County Museum of Art (LACMA) et au Musée des beaux-arts de Montréal. Timothy O. Benson a assuré la direction scientifique du projet et la coopération entre le Kunsthaus et le LACMA.


Avec le soutien du Credit Suisse – Partenaire du Kunsthaus Zürich, ainsi que de la Fondation Truus et Gerrit van Riemsdijk et de la Ernst von Siemens Kunststiftung.