Accueil > Nos rendez-vous > PHILIPPE FAVIER LE PARADOXE DU BOUFFON

PHILIPPE FAVIER
LE PARADOXE DU BOUFFON

JUSQU'AU 25 SEPTEMBRE 2016


Des vanités contemporaines sur le caractère éphémère de la vie

Encre et aquarelle sur page d’antiphonaire du XVIIIe siècle, 2009-2010, 47,5 x 36 cm. © Collection de l'artiste

 

MAISON D'ÉRASME

Rue du Chapitre 31
1070 BRUXELLES

INFORMATIONS :

• Tél. : +32 (0)2 521 13 83
www.erasmushouse.museum
• Ann Arend
a.arend@erasmushouse.museum

HORAIRES ET JOURS D'OUVERTURE :

• Du mardi au dimanche
• De 10h à 18h

PRIX D'ENTRÉE :

• 1,25 €

CONTACT PRESSE :

Be Culture, Séverine Provost
• Tél.: +32 (0)2 644 61 91
• E-mail : severine@beculture.be


Depuis l’an 2000, la Maison d’Érasme s’ouvre à l’art contemporain à travers les installations permanentes de son Jardin philosophique (Bob Verschueren, Marie-Jo Lafontaine, Perejaume, Catherine Beaugrand) et propose chaque année une exposition temporaire. Notons notamment comme artistes déjà invités : Pierre Alechinsky, Fabienne Verdier, José Maria Sicilia et Damià Diaz.

Proche de la Maison d’Érasme, le commissaire de cette exposition, Daniel Abadie, a déjà collaboré avec celle-ci à de nombreuses reprises, notamment en 2013 pour l’exposition consacrée à Fabienne Verdier et en 2014 pour celle consacrée à Pierre Alechinsky. Cette année, pour l’exposition Le Paradoxe du bouffon, l’artiste Philippe Favier présente deux séries d’œuvres, véritables vanités contemporaines, bien plus grinçantes qu’elles n’y paraissent au premier regard et laissant transparaître le caractère éphémère de la vie humaine.

Pour la première série, Antiphonarium de Sottet, l’artiste détourne un antiphonaire, ancien livre de chant liturgique, dont il profite des espaces blancs laissés entre chaque portée pour insérer insidieusement de minuscules squelettes ou autres animaux. À la demande de Daniel Abadie, Michel Butor a composé un poème pour accompagner cette première série. Dans la seconde série, Orlando furioso (à C. Nez), des personnages célèbres issus d’albums des collections Gloires de la France du Château de Versailles sont revisités et réduits à de simples têtes de bouffons émergeant d’une mer d’encre, entourées de bras d’octopodes qui réussissent, en se nouant fermement autour du cou, à évoquer les seyantes fraises en dentelle qui ornaient les portraits originellement gravés.

« C'est un fait, j'en conviens : la vérité n'est pas bien vue des rois. Et pourtant, avec mes fous, il se produit un phénomène étonnant : ils se font écouter avec plaisir quand ils disent la vérité, mieux encore, quand ils lancent ouvertement de sévères critiques, à telle enseigne que la même phrase, sortie de la bouche d'un sage, lui vaudrait la peine capitale, mais lancée par un bouffon, elle génère un plaisir incroyable. » (Érasme, Éloge de la Folie, chap. XXXXVI, trad. Claude Barberousse). S’inspirant des mots d’Érasme, Philippe Favier établit ainsi un parallèle entre le bouffon d’antan et l’artiste d’aujourd’hui qui tente, au travers de ses œuvres, de rappeler ces mêmes vérités à tout un chacun.

• PUBLICATION : Guide du visiteur de 32 pages bilingue français-néerlandais (avec un poème de Michel Butor composé pour accompagner la série Antiphonaires, un texte de Daniel Abadie et une autobiographie par l'artiste).