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Cléopâtre dans le miroir de l’art occidental

Du 25 mars au 1er août 2004

Des enlumineurs du XVe siècle à Andy Warhol,
le mythe de Cléopâtre dans l'art occidental

Andy Warhol (Pittsburgh, 1928 - New York, 1987)
Silver Liz as Cleopatra, 1963
Sérigraphie et acrylique sur toile, 208,6 x 164,8 cm
Toronto, Art Gallery of Ontario
© 2004, ProLitteris, Zurich, photographie Paul Green, Sydney, Australia inv.79/114

 

Musée Rath

Place Neuve
1204 Genève Suisse

Contact :

Site : http://mah.ville-ge.ch
E-mail : mah@ville-ge.ch

Horaires :

Ouvert de 10 à 17 heures
Mercredi de 12 à 21 heures
Fermé le lundi.

Commissaire :

Claude Ritschard, conservateur, Musée d'art et d'histoire, Genève

Prix d'entrée :

Fr. 9.00
Fr. 5.00 (tarif réduit)
Libre jusqu'à 18 ans et le premier dimanche du mois.

Contact presse :

Musées d'art et d'histoire, Genève
Catherine Terzaghi
Tél : +41 (0)22 418 26 54
E-mail : catherine.terzaghi@mah.ville-ge.ch


Des enluminures des manuscrits de Boccace à la fascination qu’éprouve Andy Warhol en 1963 pour Liz Taylor incarnant la reine d’Égypte, cette exposition révèle l’aventure iconographique d’un thème qui, au fil des époques, a passionné les artistes plus que tout autre sujet emprunté au répertoire des « femmes fortes » de l’Antiquité. Quatre-vingts peintures, dessins, gravures et sculptures attestent la permanence du mythe de Cléopâtre dans l’art, du XVe au XXe siècle. Inscrites dans leur temps, ces œuvres majeures forment et reforment - parfois déforment - inlassablement l’image de Cléopâtre sous l’influence de la pensée dominante de leur époque.


L’aventure d’un thème

La « redécouverte » des sources antiques à la Renaissance est à l’origine des premières images modernes de la mort de Cléopâtre par la morsure de l’aspic. Au XVIe siècle, la confrontation de la figure féminine et du serpent devient emblématique... Les peintres du XVIIe siècle se penchent sur la morale du suicide en inventant des Cléopâtre saisies à la fois par l’effroi et l’extase de la mort, comme les Lucrèce, figures antinomiques qui sont souvent traitées en pendants. L’influence grandissante du théâtre baroque engage les artistes à développer l’iconographie du suicide au-delà du moment fatidique, et à préférer à la figure unique des mises en scène à plusieurs personnages plus narratives. Ils cherchent l’inspiration dans divers épisodes de la vie mouvementée de la reine, sa rencontre avec Marc Antoine sur le Cydnus, le banquet de Tarse, la mort de Marc Antoine ou l’entrevue avec Octavien. Les allusions à l’Égypte antique se multiplient au XIXe siècle, avec plus ou moins de vérité historique. S’y mêle une vision décadente d’une femme fatale porteuse de mort, telle que la montrent Pouchkine ou Théophile Gautier, dont les récits inspireront notamment les œuvres de Gustave Moreau.



Une nouvelle célébrité

Depuis les débuts du cinéma, Cléopâtre occupe l’imagination des réalisateurs. Les plus grandes stars ont été invitées à interpréter son personnage, en lui conférant une nouvelle célébrité et l’aura du glamour. L’exposition se termine sur une évocation de la Cléopâtre cinématographique empruntée à deux superproductions, la Cléopâtre de Cecil B. DeMille, 1934, jouée par Claudette Colbert, et la Cléopâtre incarnée par Elizabeth Taylor en 1963, sous la direction de Joseph L. Mankiewicz, image si largement popularisée qu’elle a incité des artistes tels Mimmo Rotella ou Andy Warhol à se pencher à nouveau sur le mythe.


Publication

Catalogue de l'exposition Cléopâtre dans le miroir de l'art occidental
408 p., 208 ill. en coul., 24 x 27,9 cm Édition : Musées d'art et d'histoire et Éditions 5 Continents F 48 pendant l'exposition.

Illustration : Elizabeth Taylor durant le tournage
du film de Joseph L. Mankiewicz, 1963
Photographie
© John R. LeBold, Silver Screen Collection