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SEXUS
KENDELL GEERS

DU 3 JUILLET AU 31 OCTOBRE

A travers transgressions et tabous la chair devenue verbe.

Kendell Geers, Sainte Vierge, 2004

 

MOULINS ALBIGEOIS

41, rue porta
81000 Albi

INFORMATION :

Cimaise et Portique
Centre départemental d’art contemporain
tél. : 05 63 47 14 23
fax : 05 63 54 13 10
e.mail : cimaise.portique@artcentercp.org

HORAIRES :

Ouvert tous les jours
sauf le mardi et les jours fériés
de 13h à 19h

TARIFS :

Entrée libre

CONTACT PRESSE :

Adeline ERRIEN
tél. : 05 63 47 49 96
fax. : 05 63 54 13 10
e-mail : adeline.errien@artcentercp.org


Kendell Geers, qualifie souvent d'enfant terriblepar la presse Sud-Africaine, s’est approprié mai 1968 comme date de naissance. Il place sa vie sous le signe de l’Histoire, son œuvre sous celui de la révolte. Proche de la pensée de Bataille, il poursuit un travail de libération de l’art et de soi, en affrontant la part obscure du monde et du psychisme humain, entre pulsion de vie et pulsion de mort. Mais l’ironie et l’humour lui permettent d’alléger la gravité des sujets traités, et par là-même d’amplifier la puissance de libération de sa démarche.


Maisons closes et quête spirituelle

SEXUS est une exposition que Kendell Geers a conçu spécifiquement pour les Moulins Albigeois. Son titre, emprunté au livre d’Henry Miller, la rattache d’emblée au courant de l’hédonisme matérialiste par opposition à l’ascètisme rationaliste ou mystique. Elle présente quelques œuvres anciennes jamais montrées en Europe et nombre de nouvelles productions. Le projet a pour point de départ le contexte historique du territoire d’activité du centre d’art, Albi, à la fois ville de Toulouse Lautrec, peintre de la nuit parisienne, et ville de la cathédrale Sainte Cécile qui glorifie la sanglante victoire de l’église catholique sur l’hérésie cathare. D’un côtè l’art de peindre les « maisons closes », de l’autre la mémoire de la quête spirituelle de deux religions proches par l’appréhension du corps physique, qui s’opposent pour établir la voie et les pratiques dominantes.

Un questionnement crucial
Les cathares considéraient le corps comme la création de Lucifer, et préconisaient de s’abstenir de tout rapport sexuel, dépassant l’injonction catholique qui l’autorisait exclusivement pour procréer. Kendell Geers élabore pour la première fois une exposition entièrement consacrée à l’érotisme. Elle trouve évidemment sa place dans la maturation du travail d’un artiste attaché à ne pas séparer l’art de la vie sociale et des pulsions intimes , ni la pensée du corps. Ce questionnement est crucial au moment où le fantasme du corps ascétique, séparé de son identité charnelle – développé par les religions judéo-chrétienne et islamiste - revient en force avec toutes les conséquences politiques, sociales et mentales que l’on connait...


A travers la transgression et le tabou, Kendell Geers entreprend de rendre visible l’énergie de libération et d’individuation contenue dans l’acte érotique, abordé ici également dans sa dimension poétique. Il rejoint ainsi l’essence de la pensée dionysienne, quand " la chair devient verbe ".

Illustration : Kendell Geers, Bachelor