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JULIO GONZALEZ
dans la collection de l'IVAM

DU 17 NOVEMBRE 2004 AU 21 FÉVRIER 2005

La première rétrospective depuis 50 ans d'un
des plus importants sculpteurs du XXe siècle.


JULIO GONZALEZ, Masque d’adolescent, vers 1929-1930
Fer forgé, coupé et courbé, 32,6 x 17,5 x 3 cm
IVAM, Instituto Valenciano de Arte Moderno, Generalitat Valenciana,
don de Carmen Martinez et Viviane Grimminger © ADAGP Paris 2004

 

FONDATION DINA VIERNY - MUSÉE MAILLOL

59-61, rue de Grenelle
75007 Paris

INFORMATION

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Fax : 01 42 84 14 44
Site : www.museemaillol.com
E-mail : contact@museemaillol.com

HORAIRES :

Tous les jours de 11h à 18h,
sauf les mardis et jours fériés.

TARIFS :

Tarif normal : 8 €
Tarif réduit : 6 €

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Les manifestations dédiées au sculpteur Julio González, l’une des figures les plus importantes de l’histoire de la sculpture du XXe siècle, sont rares. Celle que le musée Maillol lui consacre est la première exposition monographique dans un musée à Paris depuis la rétrospective du Musée National d’Art Moderne en 1952. Grace au concours du musée de l’IVAM, qui possède la collection la plus complète de l’artiste, du Centre Pompidou, de la Fondation Maeght et de collectionneurs privés, cette exposition réunit plus de 150 œuvres - sculptures, dessins, pièces d’orfèvrerie, bijoux - qui offrent une vision globale et représentative des divers aspects de son œuvre et soulignent, s‘il en était encore besoin, sa maîtrise dans la forge du fer.


La lumière et l’ombre

González se consacre au début à des activités d’orfèvre et d'artisan dans l’atelier de son père. Son apprentissage du métal lui donne une approche très différente de la sculpture traditionnelle fondée sur la taille directe ou le modelage. Il rêve d’être peintre et fréquente, au célèbre café El Quatre Gats, Picasso et Gargallo. Mais après son premier séjour à Paris en 1900, il se tourne de plus en plus vers la sculpture. Les œuvres des années 1910-1920 ne sont pas sans rappeler certaines sculptures de Maillol, mais son style emprunte beaucoup plus au dessin qu’au modelage. Il exécute des natures mortes et d’étranges masques qui repoussent toujours plus loin le seuil entre la figuration et l’abstraction. Vers la fin des années 20, les formes commencent à s’éloigner de l’idée de ressemblance ou de traduction mimétique du sujet au profit d’une abstraction progressive. La lumière et l’ombre sont les seuls véritables sujets de ses sculptures. C’est la lumière qui compose ou décompose le visage de manière à la fois abstraite et naturelle.

La révélation Picasso
C’est en 1928 que sa carrière prend un tournant décisif. Picasso découvre ses œuvres obtenues par la soudure autogène, dont il est l’un des rares à posséder la technique. La collaboration qui s’ensuit permet à Picasso de réaliser La Femme au jardin,1929-30, et ouvre à González tout un registre de formes qui l’encourage à s’affirmer en créateur. Sa conception de l’objet trouvé qui perd sa fonction d’usage pour une pure poétique des formes le rapproche de la démarche des surréalistes qui l’accueillent dans des expositions en compagnie de Juan Miro ou Max Ernst. Entre les années 1930 et 1940, il alterne abstraction et sculpture en ronde-bosse où il retrouve une facture proche du primitivisme médiéval catalan. Il exécute des sculptures en creux où le corps est réduit à une ombre. Il est profondément meurtri par la guerre d’Espagne. Son Masque de la Montserrat criant devient un masque de la tragédie grecque. Sa bouche est un orifice vide d’où s’échappe un hurlement sans fin. Il meurt en 1942 à Paris.

Illustration : Julio González, Masque de Montserrat criant, vers 1938-1939. Bronze, 32,8 x 14,9 x 12 cm
IVAM, Instituto Valenciano de Arte Moderno, Generalitat ValencianaCliché Juan García Rosell, J.C. Pestano © Adagp, Paris 2004


Une postérité qui dépasse sa notoriété

De la collaboration entre González et Picasso entre 1928 et 1931 on n’a guère retenu que le nom de l’auteur de Guernica, de l’élève plutôt que du maître. Mais pour les historiens d’art Julio González est bien l’un des premiers à avoir employé le fer dans la sculpture, l’inspirateur des formes que les sculpteurs on pu tirer de ce nouveau matériau. La postérité de son art semble presque dépasser la notoriété de son œuvre. En Espagne, plusieurs générations d'artistes ont héritè de son influence. Des sculpteurs comme Jorge de Oteiza, Pablo Palazuelo ou Chilida privilégient l’usage du fer dans leurs créations. Alexandre Calder ou David Smith n’ont jamais dissimulé que l’invention du dessin dans l’espace et de l’emploi du vide comme élément constitutif de l’œuvre leur avaient été transmis par les créations de Julio González. Tous ces grands artistes sont redevables d’une manière ou d’une autre de l’avancée qu’opéra dans l’art moderne ce petit homme modeste qui se voyait avant tout forgeron.


PUBLICATION

Catalogue de l’exposition Textes de Jean-Luc Daval et Josep Salvador 150 œuvres reproduites, 22 x 28 cm, 160 pages Coédition musée Maillol - éditions Hazan Broché : 35 €, ISBN : 2 85025 973