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LE CIEL DANS UN TAPIS

DU 7 DÉCEMBRE 2004 AU 31 MARS 2005

56 pièces exceptionnelles illustrent l’un des arts
les plus représentatifs et les plus fascinants du monde musulman.

Tapis de prière aux grenades Turkestan, Béchir, tribu des Ersari, XIXe siècle
Chaîne en laine, trame en laine, velours en laine, neuds turcs
Lisbonne, Museu Calouste Gulbenkian
© Fondation Calouste Gulbenkian / Ph. Mario de Oliveira

 

Institut du Monde Arabe

Salle d’actualité
1, rue des Fossés-Saint-Bernard
Place Mohamed-V
75005 Paris
Entrée par le rez-de-chaussée

INFORMATION :

Tél. 01 40 51 38 38
www.imarabe.org

HORAIRES :

De 10 h à 18 h du mardi au vendredi,
de 10 h à 19 h les week-ends et jours fériés.
Fermé le lundi.

PRIX D'ENTRÉE :

Plein tarif : 7 € Tarif réduit : 5 €
Gratuit pour les moins de 12 ans
IMA PASS (accès au musée, à l’exposition Pharaon
et à l’exposition Le Ciel dans un tapis) :
Plein tarif 14 €, Tarif 12 €,
Gratuit pour les moins de 12 ans.

CONTACTS PRESSE :

Mathilde Voinchet
Tél. 01 40 51 39 44 mvoinchet@imarabe.org
Presse arabe : Salwa Al Neimi
Tél. 01 40 51 39 82 salneimi@imarabe.org
Presse jeunesse : Férial Saadi
Tél. 01 40 51 34 86 fsaadi@imarabe.org


L’art du tapis est l’un des plus représentatifs et des plus fascinants du monde musulman. Pour cette exposition, l’Institut du monde d’arabe a pu réunir 56 pièces exceptionnelles datant de l’âge classique - XVe au XVIIIe siècle-, tissées en Égypte mamelouke, en Turquie ottomane ou en Perse safavide, grâce à des prêts venus du monde entier et en particulier du Metropolitan Museum of Art de New York, du Museum für Islamische Kunst de Berlin, ainsi que de la Fondation Calouste Gulbenkian de Lisbonne, qui présentera l'exposition au printemps 2005.

           


Un éclairage nouveau sur l’écriture décorative du tapis

Tout en montrant l’évolution des styles et des modes, l’exposition propose un éclairage nouveau sur l’écriture décorative du tapis. Aux tapis à motifs géométriques, hérités des cours timourides du XVe siècle, succèdent en Iran, au tout début du XVIe siècle, le majestueux tapis à médaillon central, puis des tapis à grands thèmes floraux, dont la mode est lancée en Turquie ottomane dès le début du règne de Soliman le Magnifique. L’apparition d’une troisième dimension donne de la profondeur à l’image tissée : les motifs, selon leur valeur chromatique et leur découpe, donnent l’impression de se situer sur des plans différents, comme les éléments d’un décor sur une scène de théâtre.


Une fenêtre ouverte vers le ciel

L’organisation de l’espace fait du tapis une sorte de territoire idéal, régi par une très ancienne symbolique du sol qui relève autant du travail des peintres de cour de l’Orient musulman que des traditions décoratives des peuples d’Orient et d’Asie. Les tapis présentés illustrent l’avènement des grands décors sous l’égide des États musulmans de l’âge classique. Ces décors émanaient des milieux cultivés qui entouraient les souverains : philosophes, artistes et ornemanistes. Ils s’inscrivent dans les traditions de l’art islamique et se présentent comme une construction continue, arbitrairement découpée par la bordure d’encadrement, telle une fenêtre ouverte sur le Ciel. Le tapis semble refléter une partie des Cieux qui enveloppent le monde d’ici-bas.


Le jardin clos de l’âme

Seul ornement de l’habitat, le tapis constitue un monde en soi où l’on concentre toutes les énergies, un jardin clos de l’âme, propice à la prière comme à l’exercice du pouvoir. Tout programme iconographique est porteur d’un message politico-religieux. Les tapis persans, à partir de l’instauration de la culture des Douze Imams, privilégient les effets de métamorphose. La Lumière, déployée dans le médaillon central du tapis, constitue ce vers quoi tout peut se résorber. En revanche, les Turcs ottomans jouent sur les effets de rupture et d’affrontement, le médaillon central prenant alors l’aspect d’une horloge cosmique. Le titre de l’exposition renvoie à cette écriture incisive, capable de suggérer un monde de « l’entre-deux », où les idées prennent formes.


PUBLICATIONS :

Catalogue de l’exposition Le Ciel dans un tapis. Ouvrage collectif sous la direction de Roland Gilles. Coédition IMA/Fondation Calouste-Gulbenkian /SDZ. Format 23,5 x 30 cm. 208 pages.100 ill.broché 35 €.
Le Ciel dans un tapis. Hors-Série L’Œil. 23 x 30 cm. 36 pages. 5 €.
Les Routes du tapis, par Edith et François-Bernard Huyghe. Editions Gallimard, coll. "Découvertes Gallimard", n°462, 2004, 160 pages, 13,80 €.