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SCHIRN KUNSTHALLE FRANKFURT
PROGRAMME D'EXPOSITIONS

D'AVRIL 2005 À MARS 2006


Grands maîtres du XXe siècle et turbulente avant-garde contemporaine


"En 2005, la Shirn Kunsthalle se consacre à une série de grands maîtres du XXe siècle, à travers des présentations individuelles et des expositions thématiques d’envergure", souligne son directeur, Max Hollein. "La saison a commencé avec La vérité nue, qui réunit des chefs-d’œuvre de Klimt, Schiele, Kokoschka et bien d’autres, et montre bien l’esprit de provocation de la peinture autrichienne au tournant du XIXe siècle. Le travail de James Ensor échappe lui aussi aux conventions sociales. La Schirn lui dédie une grande rétrospective, qui se propose d’apporter un regard nouveau sur ses œuvres tardives. De la même manière, l’importante présentation d’aquarelles de Max Beckmann montrera un autre aspect du maître allemand du modernisme. À la différence de sa peinture, ses aquarelles révèlent le côtè enjoué et spontané de son talent. Le rapprochement des œuvres de Joseph Beuys et d’Auguste Rodin peut surprendre au premier abord, mais l’exposition révèle des parallèles frappants entre les travaux de ces deux artistes. Ce sont des parallèles bien différents qui se dégagent des Nazaréens : l’exposition s’appuie sur l’exemple du mouvement romantique pour explorer les phénomènes et les stratégies du modernisme. Les mondes idéaux, eux, ne s’intéressent pas au romantisme classique mais à ses tendances contemporaines, qui marquent les développements récents dans le domaine de la peinture, de la photographie et de la vidéo."


LA VÉRITÉ NUE. KLIMT, SCHIELE, KOKOSCHKA ET AUTRES SCANDALES
JUSQU’AU 24 AVRIL 2005

Vienne autour de 1900 : engoncée dans la tradition, la vie de la capitale sur le Danube oscille entre conservatisme catholique et éveil artistique. En conflit avec l’Autorité, des artistes comme Gustav Klimt, Egon Schiele et Oskar Kokoschka s’attaquent à des tabous tels que la sexualité et le pouvoir, l’érotisme homosexuel, l’adolescence, et la bataille des sexes, avec une inépuisable énergie intellectuelle, visuelle et sensorielle. Egon Schiele est violemment attaqué pour sa représentation sans concession de l’Eros, de la souffrance et de la mort. Et Adolf Loos offre à Vienne l’un de ses plus grands scandales architecturaux, avec ce que la presse de l’époque a appelé sa maison "obscènement nue" du Michaelerplatz. L’exposition réunit plus de 200 chefs-d’œuvre, peintures et dessins. Ils brossent une image de l’art autrichien au début du XXe siècle, qui va bien au-delà du romantisme fin de siècle dans sa modernité sans faille, avec le potentiel d’explosion sociale qu’il a conservé jusqu’à aujourd’hui.
Illustration : Gustav Klimt, Danaé, 1907-08, huile sur toile, 77 x 83 cm. Courtesy Sammlung Dichand.


ART, POUVOIR, RELIGION. LES NAZARÉENS
15 AVRIL - 24 JUILLET 2005

À une époque qui voit à la fois renaître la religiosité et apparaître l’impact nouveau d’une religion sans la foi, cette exposition s’appuie sur l’exemple des artistes nazaréens pour analyser les concepts, les phénomènes et les stratégies de la modernité. Une fraternité allemande-autrichienne-suisse s’est créée au début du XIXe siècle autour de Johann Friedrich Overbeck, Franz Pforr et Philipp Veit, avec l’objectif d’utiliser l’art pour faire revivre une société sous l'influence du christianisme. Sa modernité réside dans son attitude à l’égard des questions religieuses et dans sa protestation contre la société, en même temps que son approche conceptuelle de l’art. Cette exposition s’efforce d’apporter un éclairage nouveau sur un groupe d’artistes qui a été considéré comme obscurantiste, en raison de sa défense d’un mode de vie monastique et de son langage formel, inspiré par Raphael et Dürer L’approche post-moderne de l’exposition cherche à contribuer à une réévaluation de la place des Nazaréens, considérés comme le premier mouvement du modernisme esthétique.
Illustration : Johann Friedrich Overbeck, Madone à l’enfant, 1819, huile sur bois, 65,8 x 47,1 cm. Courtesy Thorvaldsens Museum Copenhague. Photo : Ole Woldbye.


MONDES IDÉAUX. UN NOUVEAU ROMANTISME DANS L’ART CONTEMPORAIN
12 MAI - 28 AOUT 2005

Dans un monde marqué par une mobilité croissante et l’effilochement de liens sociaux, l’intimité et la sécurité sont devenus des besoins essentiels. Submergés de mauvaises nouvelles et d’images de terreur, les individus sont en quête de lieux sûrs et de perspectives de rédemption. Cette situation se retrouve dans les arts visuels. Après l’exploration analytique du discours des années 1980-1990 et la transformation de l’art en un acte social, il est évident qu’il y une résurgence de l'œuvre traditionnelle. Nombre d’artistes très en vue, comme Peter Doig, David Thorpe, Kaye Donachie et Christopher Orr par exemple, ont repris la trame de l’esprit romantique : le désir du paradisiaque, du beau et du conte de fées. Pour renforcer cette dimension, ces artistes ont recours non seulement à la peinture, mais aussi aux médias clés du post-modernisme, comme la photographie, l’installation et la vidéo.
Illustration : Peter Doig, Lunker, 1995, huile sur toile, 200 x 266 cm. Courtesy Contemporary Fine Arts, Berlin. Photo : Jochen Littkemann, Berlin.


JAN DE COCK. DENKMAL 7
26 MAI - 11 SEPTEMBRE 2005

Jan De Cock est l’un des plus surprenants nouveaux-venus du monde de l’art. Après de sensationnels débuts muséaux à Gand, en 2001, l’artiste belge a bâti sa construction la plus spectaculaire dans un chantier naval à Saint-Sébastien, lors de "Manifesta 5". Les interventions de Jan De Cock dans l’espace s’articulent en plusieurs phases. D’abord, des modifications architectoniques massives cassent l’espace existant : murs, planchers, plafonds, en bois ou autres matériaux, et un entrelacs de niches et de boîtes créent un paysage rigoureux et géométrique, en même temps que mystérieux et séduisant, qui capte le regard du spectateur et le réorganise constamment. Finalement, le processus de création des "Denkmäler" (monuments) de l’artiste est recréé sous forme de photographies. Pour la présentation à la Schirn, Jan de Cock créera, pour la première fois en Allemagne, une œuvre monumentale qui pénétrera de l’extérieur dans le bâtiment et transformera le site.
Illustration : Jan De Cock, Denkmal 10, De Appel, Nieuwe Spiegelstraat 10, Amsterdam, 2003. © Jan De Cock, 2005.


RODIN BEUYS
9 SEPTEMBRE – 27 NOVEMBRE 2005

Le rapprochement des dessins et des sculptures de Joseph Beuys et d’Auguste Rodin peut sembler surprenant, au premier abord. Mais en fait, Beuys a créé, entre 1947 et 1964, des centaines d’œuvres sur papier qui sont des réminiscences formelles des derniers dessins et aquarelles de Rodin. Bien que Rodin, à l’inverse de Beuys, soit fasciné par le corps féminin en tant qu’objet de désir, tous deux considèrent les femmes comme le symbôle même des forces naturelles élémentaires de la transformation. De la même façon que celles de Rodin, et Wilhelm Lehmbruck après lui, les œuvres tridimensionnelles de Beuys exploitent le concept du torse en tant que forme autonome, et du fragment comme représentation du tout. Avec plus d’une centaine d’œuvres sur papier et une cinquantaine de sculptures majeures, cette présentation apportera un éclairage à la fois sur les relations entre Rodin et Beuys, et sur l’engagement intense de Beuys envers le travail de Lehmbruck.
Illustration : Auguste Rodin, Iris, messagère des Dieux, plâtre, 160 x 95 x 60,5 cm. © VG Bild-Kunst, Bonn 2005. Photo : Bruno Jarret.


SUMMER OF LOVE
2 NOVEMBRE 2005 - 12 FÉVRIER 2006

L’univers psychédélique est l’un des phénomènes les plus intéressants et les plus négligés de l’histoire culturelle du XXe siècle. L’Été de l’amour souligne pour la première fois les liens uniques existant entre l’art contemporain et la culture populaire, la culture publicitaire et le langage pictural de la protestation politique des années soixante et début soixante-dix. Ce dialogue a trouvé sa traduction dans une esthétique particulière qui exprime une libération sociale, politique, ethnique et sexuelle, en même temps qu’une expérience d’expansion de la conscience sensorielle à travers le LSD. L’exposition réunit des œuvres de Andy Warhol, Yayoi Kusama, des utopies spatiales de Verner Panton, des vidéos musicales du Velvet Underground, des enregistrements de concerts de Deep Purple, ainsi qu’un programme de films expérimentaux et de productions d’Hollywood qu’ils ont inspirés. Elle révèle le potentiel utopique et créatif de l’art psychédélique dans toute sa vigueur, et montre combien il a profondément affecté notre culture quotidienne.
Illustration : Verner Panton, Fantaisie Paysage, Visiona II, 1970. © Panton Design, Bâle.


JAMES ENSOR
17 DÉCEMBRE 2005 - 19 MARS 2006

Il serait difficile de trouver un autre artiste de la dernière partie du XIXe siècle qui ait produit une œuvre aussi bizarre, ironique, profonde et riche en possibilités d’interprétation que celle du peintre belge James Ensor. Ses sujets inhabituels, qui sont devenus des symboles éclatants de l’absurdité de l’existence, ont influencé aussi bien les expressionnistes allemands que les surréalistes français. Particulièrement lorsqu’elles sont vues dans le contexte des nouvelles tendances, comme la représentation du grotesque et du comique dans la peinture contemporaine, les œuvres d’Ensor retrouvent toute leur actualité. Avec quelque soixante-dix toiles majeures et une quarantaine d’œuvres sur papier venant de musées internationaux et de collections privées, l’exposition présente des œuvres clés de chacune de ses périodes créatrices. Une attention particulière a été portée aux œuvres ultimes, longtemps négligées par la critique, pour préparer le travail de réévaluation qu’elles méritent.
Illustration : James Ensor, La mort et les masques, 1897, huile sur toile, 79 x 100 cm. © VG Bild-Kunst, Bonn 2005.


MAX BECKMANN. LES AQUARELLES
3 MARS - 28 MAI 2006

De multiples expositions ont été consacrées, au cours des dernières décennies, au travail artistique exceptionnel de Max Beckmann. Ceci rend encore plus surprenant le fait que l’on ait encore à évaluer ses talents de "peintre sur papier". La Schirn, avec plus d’une centaine d’aquarelles et de pastels – dont certains de grand format - réunit pour la première fois les éléments essentiels de cette partie de son œuvre, désormais dispersée à travers le monde. Cette présentation d’ensemble majeure, à l’occasion de laquelle la Schirn publiera le premier catalogue raisonné des aquarelles de l’artiste - révèlera l’importance qu’avait pour Beckmann le recours à une technique souvent décrite comme éphémère. En contraste avec les peintures, profondément marquées par les problèmes de l’histoire et de l’existence humaines, les aquarelles font preuve d’humour, de légèreté et d’une totale spontanéité, qui montrent une facette peu connue de ce grand maître du modernisme.
Illustration : Max Beckmann, Autoportrait, 1938, gouache sur papier, 37 x 61,6 cm.

SCHIRN KUNSTHALLE FRANKFURT Römerberg, 60311 Francfort, Allemagne
INFORMATION : Tél. (+49-69) 29 98 82-0, Fax (+49-69) 29 98 82-240, E-mail : welcome@schirn.de.
Site : www.schirn.de
HEURES D'OUVERTURE : Mardi, vendredi à dimanche 10h–19h, mercredi et jeudi 10h–22h.
PRIX D'ENTRÉE : Variable pour chaque exposition.
DIRECTEUR : Max Hollein
CONTACTS PRESSE : Dorothea Apovnik, tél. (+49-69) 29 98 82-118, fax (+49-69) 29 98 82-240,
e-mail : presse@schirn.de, Site : www.schirn.de (textes et illustrations téléchargeables sous code PRESS).