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BERNARD OLLIER VOIR
Un regard contemporain sur les collections du musée Boucher-de-Perthes

DU 14 MAI AU 18 SEPTEMBRE 2005

Une confrontation qui ébranle les habitudes
de la perception.

Bernard Ollier, La Partie de tric-trac, d'après Cornelius De Vos. Photo Bernard Ollier.

 

MUSÉE BOUCHER-DE-PERTHES

24, rue Gontier-Patin
80100 ABBEVILLE

COLLÉGIALE SAINT-VULFRAN

Rue Saint-Vulfran
80100 ABBEVILLE

ÉCOLE MUNICIPALE DES BEAUX-ARTS

18-20, rue des Capucins
80100 ABBEVILLE

INFORMATIONS :

Tél. : 03 22 24 08 49 Fax : 03 22 20 35 03
musee-boucher-de-perthes@wanadoo.fr
Site : www.ville-abbeville.fr

HORAIRES :

Musée : tous les jours, sauf mardi, de 14h à 18h.
Collégiale : tous les jours de 14h à 18h.
École municipale des beaux-arts : aux heures de cours (informations : tél. 03 22 24 41 15 e-mail : emba.abbeville@wanadoo.fr)

PRIX D'ENTRÉE :

Musée : adultes 1 €. Entrée libre pour les moins de 18 ans et les étudiants sur présentation de leur carte.
Collégiale et École municipale des beaux-arts : entrée libre.

CONTACTS PRESSE :

Stéphane Paccoud, conservateur
Tél. : 03 22 24 08 49
musee-boucher-de-perthes@wanadoo.fr


Dans la nouvelle exposition proposée par le musée Boucher-de-Perthes, les collections du musée et le travail de Bernard Ollier s'affrontent et entrent en résonance. Répartie entre les salles des collections permanentes, la salle d’exposition temporaire et - hors les murs du musée - à la Collégiale Saint-Vulfran et à l’École des beaux-arts, elle tisse entre les différentes sources artistiques un nouveau réseau d’influences.


Le double d’ombre du musée

Ce que l’on perçoit d’emblée dans les salles des collections permanentes, ce sont de minuscules carrés noirs à peine plus grands que des cartels et disséminés dans tout le musée sur de petits pupitres. Il y a entre ces sortes d’images radiographiques grises, presque noires, et les œuvres plus qu’une simple relation spatiale. Le regard du spectateur doit faire enquête pour découvrir les raisons pour lesquelles elles ont été postées ainsi devant les œuvres... et même quelquefois devant rien, semble-t-il, pour finir par créer comme un double, le double d’ombre du musée. Cette proposition met en action un regard indirect. Une œuvre n’est plus regardée pour elle-même, mais en fonction d’une autre. Le regard doit alors procéder par confrontation et par tout un jeu d’explorations croisées. Bernard Ollier risque le pari que le visiteur sera ainsi conduit à dépasser le champ de la seule représentation, à aller un peu au-delà ou en deça de ce que l’on voit d’ordinaire, comme si la perception avait des couches profondes dans lesquelles on pouvait pénétrer.


Ébranler les habitudes de la perception

Les créations destinées à la salle d’exposition temporaire du musée, à la Collégiale Saint-Vulfran et à l’École des beaux-arts impliquent un basculement de la perception : elles mettent en scène la même confrontation que dans la section précédente de l’exposition, mais en l’inversant. Les petites images de 15 x 15 cm, agrandies au format monumental du 2 x 2 m, sont accrochées sur les murs de la salle, tandis que, de leur côté, les œuvres du musée sont réduites à l’état de miniatures et prennent place sur les pupitres. Mais il y a là plus qu'une permutation : les images, avant d’être agrandies, ont été modifiées sans que l’on sache trop comment. La mémoire, aussitôt sollicitée, semble plus ou moins abusée. Ainsi ce travail pourrait-il chercher à ébranler les habitudes de la perception et tenter de mener - ou de maintenir - le regard dans les zones les plus troubles de ses incertitudes.


Un nouveau réseau d’influences

Le dispositif retenu pour la salle d'exposition temporaire favorise naturellement l’implantation d’éléments similaires dans les deux autres lieux. De nombreuses sculptures, autrefois disposées dans la Collégiale Saint-Vulfran - chef-d’œuvre de l’architecture gothique picarde - sont actuellement déposées au musée. Bernard Ollier a décidé d’envahir l’espace sacré en les réinstallant, en quelque sorte, dans leur lieu d’origine par le biais de leur ombre projetée. Bien que ces œuvres aient gagné d’autres lieux, leur souvenir est ainsi rendu présent et matérialisé par l’intervention de l’artiste dans l’édifice.
L’exposition conçue pour l’École municipale des beaux-arts se double, elle, d’une vocation pédagogique : elle permet de montrer - et notamment à ses usagers - comment et à quelles fins peut se déployer une attitude de création qui utilise, en la truquant, la citation, l’allusion ou la copie fragmentaire.


PUBLICATION

Le livre de l’exposition : VOIR, 224 pp, 24 x 28 cm. Édition limitée à 400 exemplaires. Musée Boucher-de-Perthes - ARÉA Éditions, 20 €.
Le tirage de tête de 40 exemplaires, double ouvrage sous emboîtage (le livre et sa reconstitution à partir des macules d’imprimerie), est présenté dans le cadre d’une exposition particulière, en mai 2005, à la Galerie LA RÉSERVE, à Paris.