Le musée d’Unterlinden, connu essentiellement pour conserver le Retable d’Issenheim (peintures de Grünewald et sculptures de Nicolas de Haguenau), propose une riche collection de sculptures rhénanes des XVe et XVIe siècles.
Tout en montrant la richesse de l’iconographie mariale, l’exposition « Figures de Madones » met en valeur son évolution tout au long du Moyen-Âge ainsi que les spécificités propres à la Lorraine et au Rhin supérieur. Présentée au musée d’Unterlinden, elle a été conçue par le Conseil général des Vosges, en partenariat avec le musée départemental d’art ancien et contemporain d’Epinal.
Trente-deux sculptures de pierre ou de bois offrent différentes images de la Vierge: figure hiératique à l’époque romane, où la Vierge symbolise l’Église puis, douces représentations de la maternité du XIVe au XVIe siècle qui côtoient, autour de 1500, la femme en proie à la douleur d'avoir perdu son fils.
Les sculptures proviennent des musées d’Epinal, de Guebwiller, de Nancy, de Paris (musée du Louvre), de Strasbourg ainsi que de certaines communes du département des Vosges ; elles permettent de se familiariser avec les nombreux attributs et symboles liés au thème de la Vierge à l’Enfant :
- images de tendresse, symbolisant le mystère de l’Incarnation (à Guebwiller, l’Enfant effleure de la main la bouche de sa mère)
- symboles de pureté (la rose, la Vierge étant qualifiée de rose sans épines, c’est-à-dire sans péché, et la ceinture fermée qui fait allusion à sa virginité)
- évocations de la Passion du Christ (l’Enfant tenant un oiseau assimilé à un chardonneret qui se nourrit de graines de chardon dont les épines rappellent la couronne du Christ)
- ou, enfin, le croissant de lune sur lequel se tient la Vierge (référence à la Femme décrite dans l’Apocalypse de Jean qui illustre la doctrine de l’Immaculée Conception)
Vous pourrez aussi découvrir, grâce aux gravures de Martin Schongauer et à des panneaux peints, les épisodes de la vie de la Vierge: son enfance, ses fiançailles avec Joseph, la naissance de l’Enfant Jésus, sa mort et son couronnement. Autant de scènes empruntées aux Évangiles, qui ont forgé l’iconographie mariale et dont sont issues les principales représentations de la Vierge : Saint Anne trinitaire, Vierge à l’Enfant, Vierge de Pitié, Vierge de Calvaire...<:/i>
PUBLICATION :
Catalogue, édité par le Conseil général des Vosges, 42 notices et illustrations en couleur avec un répertoire des sculptures mariales des Vosges, XIIe – XVIe siècle, 272 illustrations couleur au format quart de page, 212 pages. Prix : 25€
Une plaquette, éditée par le musée d’Unterlinden et la Société Schongauer, présentera les sources de l’iconographie mariale et ses représentations. Une partie sera consacrée aux notices des œuvres alsaciennes exposées, 28 pages Prix : 5€
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