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L'ART RUSSE DANS LA SECONDE MOITIÉ DU XIXe SIÈCLE : EN QUÊTE D'IDENTITÉ

DU 20 SEPTEMBRE 2005 AU 8 JANVIER 2006


La première exposition sur le renouveau de l'art russe au tournant du du XIXe siècle et du XXe siècle

N. D. KOUZNETSOV (1850-1929) Jour de Fête, 1879. Huile sur toile, 55 x 98 cm. Moscou, Galerie Trétiakov


Cette exposition pluridisciplinaire est la première consacrée en France à l'art russe de la deuxième moitié du XIXe et du début du XXe siècles, jusqu'à la fin du régime tsariste en 1917. Si les avant-gardes russes du début du XXe siècle sont mieux connues et ont fait l'objet d'expositions remarquables, cette période est en revanche largement inconnue chez nous. Grâce à des prêts exceptionnels, particulièrement de la Galerie Tretiakov de Moscou, du musée de Smolensk et du musée Lev Tolstoï de Moscou, nombre d’œuvres seront exposées pour la première fois


L'élaboration d'un art proprement russe

À travers peinture, sculpture, arts décoratifs, arts graphiques, architecture et photographie, l'exposition ne prétend pas dresser un panorama exhaustif, mais plutôt mettre en perspective l'élaboration d'un art proprement russe. Le milieu naturel, "la terre russe" y ont leur place. Le retour aux sources nationales, entre mythe, histoire et art populaire, est exploré dans toute sa diversité, éclairant la relation entre l'évolution des arts et la prise de conscience d'une identité russe. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, certains artistes se détournent - totalement ou partiellement - des modèles et des répertoires occidentaux, pour définir un art et un style nationaux. Ce mouvement s'exprime dans la relecture des sources nationales, historiques ou mythiques, des arts populaires, de la littérature et des contes slaves, mais aussi dans la considération de la réalité sociale et politique contemporaine.


La révolte des quatorze

En 1863, un groupe de jeunes artistes refuse de concourir à l'Académie selon les sujets imposés : ils veulent des sujets russes contemporains. Cette "révolte des quatorze", ouvre la voie à un réalisme nouveau, libéré du pitoresque sentimental et misérabiliste, qui progresse en dépit de la censure et traite de la réalité sociale et politique de la Russie tsariste. Les photographes russes vont affirmer, comme les peintres, les sculpteurs et les architectes, leur attachement aux rites et coutumes de la Russie ancienne. Le mode de vie des campagnes a peu évolué depuis le XVIIe siècle et les reportages photographiques, dès le début des années 1860, permettent de fixer sur la pellicule un peu de l'âme russe. Les sujets issus de la Russie traditionnelle - travaux des champs, petits métiers artisanaux - permettent aux photographes de souligner leur parti pris pictural.


Le style néo-russe

Cette quête d'identité trouve son apogée dans le style russe et néo-russe qui touche, de 1880 à 1910, l'ensemble des disciplines artistiques. Les dernières années du XIXe siècle voient le recensement systématique du patrimoine populaire et la redécouverte de l'art de l'ancienne Russie. La section consacrée au mouvement néo-russe est l'un des moments forts de l'exposition. Le mouvement puise son inspiration aux sources populaires et constitue la voie la plus explicite du lien entre les arts et la conscience nationale. La Russie de la fin du XIXe siècle redécouvre dans l'art populaire une source de renouvellement artistique qui joue par ailleurs un rôle déterminant dans l'émergence du "Style moderne", l'Art nouveau russe. Des colonies d'artistes réunissent des talents variés. Parallèlement, la revue Mir Iskousstva, Le Monde de l'Art, ainsi que les expositions qu’elle organise jouent un rôle important, développé dans la section consacrée aux arts graphiques.

Le néo-primitivisme
Cette inspiration se prolonge au cours des années 1905-1910 dans le mouvement néo-primitiviste, aussi bien en peinture - Gontcharova, Larionov, Malevitch - que dans les recherches sur la taille directe du bois en sculpture - Goloubkina, Konenkov - Ces artistes assurent et revendiquent la fécondité, dans la genèse des mouvements d'avant-garde, de l'héritage de la Russie ancienne et moderne

Illustration : NICOLAÏ ANDREEV Maria Germanova (masque), 1911-1914. Céramique émaillée, 38 x 32 x 21 cm. Moscou, Galerie Trétiakov


Coproduite par le musée d’Orsay et la Réunion des musées nationaux, cette exposition a été organisée grâce au soutien de de Gazprom et de Gaz de France.


PUBLICATION :

Catalogue : "L'art russe dans la seconde moitié du XIXème siècle : en quête d'identité", 21x28 cm, éditions de la Réunion des musées nationaux, diffusion interforum, 54 €

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MUSÉE D'ORSAY Entrée par le parvis, 1, rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris
Salles d'exposition temporaire, niveau 0 (côté Seine) Galerie de photographie, niveau 0 Salles 67, 68 et 69, niveau 2
INFORMATIONS : Tél. 01 40 49 48 00 Site : www.musee-orsay.fr
HORAIRES : Tous les jours, sauf le lundi, de 10h à 18h, le jeudi de 10h à 21h45 et le dimanche de 9h à 18h
Ouvert le 11 novembre Fermé le 25 décembre
PRIX D'ENTRÉE : Musée et exposition : Plein tarif : 9 € Tarif réduit et dimanche : 7 € , donne accès aux collections permanentes
Gratuité moins de 18 ans. Adhérents Carte blanche du musée d’Orsay ; MuséO. La carte jeune du musée d’Orsay, Amis du musée d’Orsay, et le premier dimanche du mois
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