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MAGRITTE
TOUT EN PAPIER

DU 8 MARS AU 19 JUIN 2006

A travers une facette peu connue de l'œuvre de Magritte, une plongée originale dans l'univers d'une pensée délibérement subversive

MAGRITTE Le Modèle rouge, 1947 Gouache sur papier, 48x37 cm. Collection particulière

 

FONDATION DINA VIERNY MUSÉE MAILLOL

59 - 61, rue de Grenelle 75007 Paris

INFORMATION :

Tel: 33 1 42 22 59 58 Fax: 33 1 42 84 14 44 Site: www.museemaillol.com
E-mail : contact@museemaillol.com

HORAIRES :

Tous les jours de 1oh à 18h sauf les mardis et le1er mai 2006

PRIX D'ENTRÉE :

Plein tarif : 8 euros Tarif réduit : 6 euros Gratuit pour les moins de 16 ans

SCÉNOGRAPHIE :

Winston SPRIET

COMMISSARIAT :

Michel DRAGUET
Directeur des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

CONTACTS PRESSE :

i&e Consultants Claude Unger Elisabeth Apprédérisse
Tel: 33 1 56 03 12 25 Fax: 33 1 56 03 13 00
E-mail: cunger@i-et-e.fr
eapprederisse@i-et-e.fr


Au cours des quinze dernières années on a multiplié les rétrospectives consacrées à l’œuvre de Magritte, désormais internationalement reconnue comme un des moments essentiels de l'art du XXe siècle. Cette exposition est différente. D'une part, elle propose une facette peu connue de son travail - lettres, croquis, esquisses sur papier, dessins préparatoires, études à la gouache, préparations mises au carré, gouaches tirées de peintures, collages.... D'autre part, elle constitue une plongée originale dans le laboratoire d'une pensée subversive. C’est une réelle rétrospective de l'œuvre, avec ses images classiques et ses aspects méconnus.


Le dessin récit en action

Le collage est pour Magritte une composante essentielle de la culture moderniste. Il introduit une rupture dans le principe même de représentation. Mais, s’il constitue un aspect fondamental de la démarche magrittienne, il en a radicalement transformé le langage. On touche ici un point majeur de la poétique surréaliste. Dès les débuts, le dessin a été un élément important de la recherche opérée par Magritte et couvre l'ensemble de l'œuvre. Des esquisses aux croquis introduits dans les lettres, il a construit l'image tout en en testant l'idée selon laquelle tout dessin serait un récit en action. En montrant comment Magritte a joué des supports et des techniques, on retrouve son processus créatif. De la lettre à l'image, le laboratoire de l’œuvre se compose à l'instar d'une pensée en perpétuel mouvement.


Les Variations Magritte

Le piètre résultat obtenu par les petits tableaux peints pour la Julian Levy Gallery en 1938 a conduit Magritte à assimiler gouache et variation, selon une démarche commerciale que Iolas exploitera dès 1948. Cette technique a toujours eu pour lui une valeur promotionnelle. On s'en rend compte en partant des travaux publicitaires qu’il a réalisés dans les années 20. Rassemblés ici, ils introduisent les copies qui ont été réalisées en gouache à des fins commerciales. Par ce biais, Magritte brise la valeur unique de l'œuvre sans pour autant en perdre l'aura. La gouache permet de renoncer au tableau comme pratique conventionnelle. Il devient une « idée poétique » vouée à être répétée, reprise, transformée par la gouache. On aborde là ce jeu de variation auquel Magritte n'a cessé de se livrer avec liberté et ironie.


La couleur comme lumière

Directement dérivée des travaux publicitaires, la gouache s’appuie sur une affirmation de la couleur comme lumière. Magritte l'a expérimentée en opposition à sa propre peinture à l'huile aux tonalités sombres et tragiques. La gouache a partie liée avec le soleil. et s’exprime volontiers sous une forme hédoniste et sensuelle. Mais sa vivacité a aussi nourri la virulence de la « période vache. » La confrontation des deux séries rend compte d'horizons différents. De l'une à l'autre, deux valeurs chromatiques de la gouache - postimpressionniste venue de Renoir ou expressionniste et fauve - influencent Magritte quand il cherche à redéfinir l'imaginaire surréaliste.


Un moyen d'expression en soi

Toutes les gouaches ne sont pas pour autant que des variantes. Magritte a développé dans cette technique des œuvres sans équivalent en peinture. La gouache apparaît alors comme un moyen d'expression en soi au même titre que certains dessins à la plume. L'exposition se termine sur quelques-unes de ces images, parmi les plus captivantes de Magritte.
Mis en scène, ces thèmes offrent un autre regard sur la démarche de Magritte. Au laboratoire de l'imaginaire répondent des facettes peu connues de l'œuvre : l'importance du collage, le rapport à la couleur, l'incidence de cette publicité dans laquelle Magritte voyait des « travaux imbéciles»...

Illustration : La Trahison des images, 1952 - 1953 Gouache sur papier 14 x 26 cm Collection Isidore Ducasse Fine Arts Cliché Isidore Ducasse - F.A.


PUBLICATION

Catalogue de l'exposition Textes de Michel Draguet 240 p. 250 Ill. 24x 28 cm. Éditions Hazan Broché 35 €


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