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LA BELGIQUE EN VUES D'OPTIQUE
aux XVIIIe et XIXe siècles

DU 10 NOVEMBRE 2006 AU 31 DÉCEMBRE 2007


Villes et vie quotidienne en Belgique. Un voyage imaginaire à travers les images colorées des montreurs de vues

Bruxelles, Hôtel de ville, Probst, aux environs de 1790 (collection privée)


Au XVIIIe siècle, on voyageait peu. Les nouvelles circulaient essentiellement de bouche à oreille. On entendait parler d’autres villes, parfois fabuleuses, de grands faits politiques, mais sans en avoir d’images. Les vues d’optique ouvraient une fenêtre sur le monde. Elles permettaient de faire un voyage imaginaire et de rêver en découvrant les images colorées des villes, monuments, paysages ou faits divers. Elles jouaient, en quelque sorte, le rôle de la télévision. La soixantaine de vues présentée à été choisie parmi les 400 vues d’optique de la collection donnée aux Musées royaux d’Art et d’Histoire en 1943 par Charles Lefebure, complétées par de nombreux prêts du. Cabinet des Estampes de la Bibliothèque royale, des Archives de la Ville et du Musée du Cinéma à Bruxelles, de la Stadsarchief et du Stadsmuseum De Bijloke à Gand, de la Cinémathèque française de Paris et de collectionneurs privés


Découvrir les villes lointaines, ou l’éruption du Vésuve

La vue d’optique devait donner un effet de perspective, encore augmenté quand on la plaçait dans une boîte conçue pour la regarder. Zogroscopes et boîtes d’optique voisinent avec leur dérivé : le panorama panoptique, un jouet qui fit fureur dans la seconde moitié du XIXe siècle. Certains de ces appareils étaient pourvus d’un éclairage derrière la vue, de telle sorte que la lumière passait au travers de perforations et de papiers colorés pour créer un effet d’illumination extraordinaire. Qui regardait ces vues ? Tout le monde ! Ceux qui en avaient les moyens les achetaient et les collectionnaient. La boîte d’optique, parfois un véritable chef-d’œuvre d’ébénisterie, faisait partie de l’équipement indispensable de tout salon à la mode. Ceux qui n’avaient pas les moyens de s’en offrir attendaient le passage du montreur itinérant et, pour quelques sous, pouvaient, l’œil collé à la lentille, découvrir des villes lointaines ou frissonner en voyant l’éruption du Vésuve…..


Des édifices aujourd’hui disparus et la vie quotidienne des habitants

Parmi les milliers de vues éditées par des imprimeurs, comme Probst ou Carmine à Augsbourg, Zanna à Bruxelles ou Basset à Paris, on trouve une série consacrée au territoire de l’actuelle Belgique, à Bruxelles notamment, ville qui connut, vers le milieu du XVIIIe siècle sous Charles de Lorraine, nombre de rénovations et de constructions. On y découvre la place Saint-Michel, l’actuelle place des Martyrs, et la place Royale, toutes deux caractéristiques de l’époque. Le château de Scoonenberg, aujourd’hui le palais de Laeken, est représenté sous tous ses aspects. Le nouveau parc de Bruxelles n’échappe pas à la vogue. Onze villes différentes, comme Anvers, Liège, Namur, Tournai, Termonde, sont illustrées avec des monuments ou des vues parfois réalistes, parfois tout à fait fantaisistes. Gand fait l’objet d’un véritable reportage avec une série de 12 gravures croquant les marchés, les places, la navigation sur la Lys et la Coupure. Des photos actuelles, parfois de détails, montrent à quel point certaines de ces vues sont réalistes ou témoins de l’architecture à un moment précis de son histoire. On y retrouve des édifices aujourd’hui disparus. mais aussi la vie quotidienne des habitants, les moyens de transport, les costumes.. Carrosses, badauds et charlatans animent les places. On voit un montreur de vues d’optique sur la place du marché aux Grains à Gand ou un vendeur de porcelaines à Tournai.


L'apparition de la photographie

La recherche du rendu de la perspective a aussi débouché sur la création des petits théâtres découpés lancés par Martin Engelbrecht en 1719 à Augsbourg, et celle des panoramas. Tous ces documents, vues d’optique, théâtres découpés et panoramas sont, en fait, la représentation en trois dimensions de l’époque.
L’apparition de la photographie, en 1839, va donner à Carlo Ponti, en 1862, l’idée de remplacer la gravure par une photographie et la boîte d’optique par le mégaléthoscope. Cette dernière invention sera le chant du cygne des boîtes d’optique car la photographie va mettre au point un procédé extraordinaire pour rendre relief et perspective : la stéréoscopie. Le rêve devient réalité !

Pour des raisons de conservation, un changement des vues présentées aura lieu à la mi-mars 2007

Illustration : Mégaléthoscope, Ponti, 1863 (MRAH)


PUBLICATIONS

Catalogue de l'exposition Claudine Deltour La Belgique en vues d’optique – XVIIIe – XIXe siècles Français/Néerlandais 21, 5 x 14 cm, 80 p. édité par les Musées royaux d’Art et d’Histoire. 7€
L'ouvrage de Pierre Levie Montreurs et vues d’optique 220 p. 200 ill., sortira avant la fin de l’année aux Éditions Sofidoc. Il sera disponible à la boutique du musée au prix de € 39. Port gratuit pour les souscriptions
Pour plus de renseignements : Éditions Sofidoc, rue Colonel Bourg 46 à 1030 Bruxelles, tél : 02 705 09 90, fax : 02 705 17 44 ; e-mail : info@sofidoc.be

MUSÉE DU CINQUANTENAIRE Parc du Cinquantenaire 10, 1000 Bruxelles - Belgique
INFORMATIONS : Tél. : 02 741 72 11, Fax. : 02 733 77 35
E-mail : info@mrah.be Site: www.mrah.be Visites guidées : 02 741 72 15
HEURES D'OUVERTURE : De 9h30 à 17 h du mardi au vendredi (Attention: fermeture des caisses à 16h)
De 10h à 17h les samedis, dimanches et jours fériés.
Fermé le lundi, le 25 décembre 2006 ainsi que le 1er janvier, 1er mai, 1er novembre, 11 novembre et  le 25 décembre 2007
Nocturnes jusqu’à 22:00 les jeudis 30/11, 25/01, 22/02, 29/03 et 26/04.
PRIX D'ENTRÉE : Jusqu’au 31/12/2006: Plein tarif : € 4 – Tarif réduit :  € 3 et  € 1,50 (soit le prix d’accès au collections permanentes) et à partir du 2 janvier 2007 : € 5 ; € 4 et € 1,50 Gratuit pour tous, le premier mercredi du mois à partir de 13 heures
DIRECTEUR DU PROJET : Claudine Deltour-Levie
CONTACT PRESSE : Bart Suys Tél: 02 741 73 00 E-mail : b.suys@kmkg.be