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LAISSEZ-VOUS CONTER COLETTE RICHARME
Itinéraires d'une artiste savoyarde 1904-1991

DU 15 SEPTEMBRE 2007 AU 15 JANVIER 2008


La redécouverte d’une artiste attachante dont l’œuvre abondante s’est nourrie de la lumière de la Méditerranée

Colette Richarme Nature morte aux rubans roses, 1989


Suite à l’exposition qui eut lieu en 2003 à Albertville, « Richarme et la Savoie à Conflans », et à la découverte d’une personnalité attachante et d’une œuvre considérable, le Musée d’Art et d’Histoire d’Albertville a décidé d’organiser la première grande exposition rétrospective consacrée à cette artiste méconnue en Savoie. Afin de marquer l’événement, le musée a été rénové et vidé de l’ensemble de ses collections pour accueillir, sur trois niveaux et six salles, une sélection significative du travail de toute une vie. Après quatre-vingt années de peinture, oscillant sans cesse entre le figuratif et l’abstrait, l’œuvre laissée est immense, aussi bien en huiles qu’en gouaches et aquarelles ou encore en dessins et encres de Chine.


Une naissance en Chine

Née le 24 janvier 1904 en Chine, à Canton, d’une mère savoyarde et d’un père lyonnais, Colette Richarme fut, dès l’enfance, initiée au dessin par sa mère, diplômée des Beaux-Arts de Genève. Après une jeunesse en Savoie (Albertville et Annecy), où elle réalisa de nombreuses aquarelles et gouaches, elle fréquenta à Paris les ateliers de la Grande Chaumière (Charles Blanc, Yves Brayer, Darna, Met de Penninghen) et pour la gravure l’atelier de Robert Cami. De cette époque date le début d’une correspondance régulière avec Louise Bourgeois.


Toutes les lumières du Sud

Installée à Montpellier à partir de 1937, elle forgea une œuvre originale fortement imprégnée des couleurs du Sud. « Tant que j’ai été à Paris, expliquait-elle lors d’un entretien en 1981, j’ai peint la lumière parisienne, les gris, les noirs. Et puis je suis arrivée ici, j’ai été enchantée par cette lumière méditerranéenne. Je dois dire que c’est cette lumière qui a donné le caractère de ma peinture. » Elle exposa en province à de très nombreuses occasions, seule ou avec des peintres languedociens comme ceux du groupe Montpellier-Sète, et côtoya des écrivains comme Joseph Delteil et Max Rouquette. Elle conserva cependant toujours un contact avec la critique parisienne, en participant à de nombreux salons (Artistes Français Indépendants) et lors d’expositions personnelles (la dernière eut lieu à la galerie Drouant en 1982). Son talent fut souvent récompensé et fit l’objet d’acquisitions par l’Etat (Musée national d’art moderne) et différents musées (Fabre à Montpellier, Calvet à Avignon, Paul Valéry à Sète). Décédée à Montpellier le 27 février 1991, elle repose au cimetière d’Albertville.


Un parcours thématique

Plus de 150 œuvres, principalement des huiles sur toile dont beaucoup n’ont jamais été exposées, ainsi que des dessins, des aquarelles, des gravures ou des récits de voyages, provenant pour la plus grande partie de l’atelier de l’artiste aujourd’hui géré par ses deux filles, mais aussi de collections privées, sont présentées selon un parcours thématique. Sont successivement abordés les paysages et les portraits, les toiles inspirées par la religion, les travaux consacrés au mouvement, les études de constructions puis les natures mortes, qui ont donné lieu à une production importante. Le parcours s’achève sur l’univers de la montagne, qui a toujours fasciné Colette Richarme, dont le mari avait été chasseur alpin, mais qu’elle n’a véritablement appréhendé qu’à la fin de sa vie d'artiste. En guise de « testament », elle donnait ce témoignage émouvant dans un entretien de 1985 : « Depuis presque cinquante ans, je consacre délibérément trois ou quatre heures par jour à la peinture. Ce travail consiste à être dans mon atelier, à préparer mes palettes, mes couleurs, à chercher des documents, à composer ou à peindre. Et cette obligation de travail quotidien me donne une telle détente, qu’après j’ai l’impression d’avoir accompli ce qui a le plus d’importance dans ma vie. »

Illustration : Colette Richarme L'éolienne, 1971


PUBLICATION

Richarme, une artiste, une vie, une œuvre, éditions MAHA, 176 pages, 150 illustrations, 25 €, ISBN 978-2-9529533-0-6

MUSEE D'ART ET D'HISTOIRE D'ALBERTVILLE Maison Rouge Cité historique de Conflans 73 200 ALBERTVILLE
INFORMATIONS : Musée : 04 79 37 86 86, Office de Tourisme d'Albertville : 04 79 32 04 22
HORAIRES : Tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h. Fermé les 24, 25 et 31 décembre et le 1er janvier.
PRIX D'ENTREE : Tarif plein : 2,5€, tarif réduit : 1,5€, gratuit pour les enfants jusqu'à 18 ans.
COMMISSARIAT & SCENOGRAPHIE : Jean-Luc Bourges, historien et conservateur du musée
CONTACT PRESSE : Jean-Luc Bourges Tél : 04 79 37 86 85 Fax : 04 79 32 83 39 E-mail jean-luc.bourges@albertville.com