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NOS EXPOSITIONS DE L'ÉTÉ
EN EUROPE

20 EXPOSITIONS A NE PAS MANQUER


D’Espagne en Allemagne, et d’Italie en Autriche, les traditionnels voyages estivaux peuvent être l’occasion d’une révision accélérée de l’histoire de l’art. Des primitifs à l’Internationale situationniste, voici notre sélection.

PATINIR ET L'INVENTION DU PAYSAGE. MUSEO NACIONAL DEL PRADO MADRID JOACHIM PATINIR Paysage avec St Christophe Huile sur panneau, 127 x 172 cm. 1520-1524 Patrimonio Nacional, Real Monasterio de San Lorenzo de El Escorial


EN ALLEMAGNE


A.R. PENCK, RÉTROSPECTIVE

FRANCFORT - A.R. Penck a été l’un des acteurs majeurs de la renaissance de la peinture dans l’art contemporain allemand. Il a donné naissance à un univers visuel qui a connu une large diffusion, mêlant des signes en forme de pictogrammes et des figures abstraites, à l’intersection entre l’art de la Préhistoire et l’iconographie de la science moderne. Il a abordé des thèmes profondément actuels comme la guerre froide, la violence, les relations entre l‘art et la science. Dans la plus importante rétrospective organisée en Allemagne depuis vingt ans, on pourra voir quelque 130 tableaux de grand format, ainsi que des objets et sculptures. Ses livres d’artiste, qui constituent une partie moins connue de sa production, feront l’objet d’une présentation particulière : près de 70 d’entre eux seront exposés.

  • Schirn Kunsthalle, jusqu’au 16 septembre
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    DOCUMENTA DE KASSEL

    KASSEL – Installée dans une petite ville allemande, c’est la pointe la moins connue de la trilogie. C’est pourtant là, grâce à la longue période de réflexion et de préparation, que se décèlent mieux les mouvements de fond qui travaillent l’art contemporain. Chaque édition est confiée à une nouvelle équipe (Roger Buergel et Ruth Noack en 2007) et l’art est présenté sous forme de projets. Pour mieux marquer sa différence, la Documenta n’organise pas un cocktail d’inauguration pour « happy few » mais une grande fête dans le parc de la ville (Bergpark Wilhelmshöhe) où sont invités tous les habitants. La Documenta, fondée en 1955, tire son originalité de ses limites (une ville peu touristique, des espaces d’exposition trop petits, un budget de 19 millions d’euros dont 10% seulement sont consacrés aux expositions), qui lui donnent véritablement l’aspect d’une grand-messe de l’art, d’une réunion de passionnés plutôt que d’un rendez-vous mondain. Et combien sont nombreux ces passionnés : ils étaient 650 000 à Documenta 11 !

  • Kassel, jusqu'au 23 septembre
    Le site de la Documenta www.documenta12.de


    L’ŒIL ETERNEL, DE REMBRANDT A PICASSO, CHEFS-D'ŒUVRE DE LA COLLECTION KRUGIER

    MUNICH – Jan Krugier, basé à Genève, est connu comme l’un des grands galeristes de notre époque. Sa réputation comme collectionneur est également établie mais moins facile à vérifier… La Hypo Kunsthalle en donne l’occasion en montrant la plus grande sélection vue à ce jour, avec près de 250 œuvres. Né en 1928, d’une famille juive de Pologne dont il sera le seul à survivre aux camps de concentration, le jeune Jan s’installe en Suisse à la fin de la guerre. Décidé à devenir artiste, il lie amitié avec Alberto Giacometti avec qui il se rend à Paris en 1947. C’est là qu’il abandonnera ses premières amours pour choisir le métier de marchand. Avec sa femme, Jan Krugier a assemblé, depuis l’achat d’un dessin de Seurat en 1968, une collection qui traverse les époques et les pays. Des maîtres de la Renaissance ferraraise (Cosmè Tura) à Robert Rauschenberg, d’une étude d’anatomie de Rubens à une nature morte de Cézanne, d’un pastel de Manet à une aquarelle de Klee, en passant par l’art « premier », le spectre de ce dialogue des cultures est très large.

  • Hypo Kunsthalle, jusqu'au 7 octobre
    Le site de la Hypo Kunsthalle www.hypo-kunsthalle.de


    EN ANGLETERRE


    DALI AND FILM

    LONDRES – Dali et le cinéma ? Ses deux plus célèbres réussites viennent immédiatement à l’esprit : les collaborations avec Buñuel pour Un chien andalou et L’Age d’or. Le second causera un tel scandale qu’il mettra en difficulté son principal mécène, le vicomte de Noailles… Un âne dans un piano, un rasoir tranchant un œil : les images inspirées du monde des rêves sont devenues des icônes du surréalisme. Mais, comme le montre l’exposition de la Tate Modern qui présente une centaine d’œuvres dont soixante tableaux, les rapports de Dali avec le cinéma ne se sont pas limitées à ces deux films expérimentaux. Son univers lui vaudra des offres de collaboration de la part de Hitchcock (la scène du rêve dans La maison du docteur Edwards de 1945 avec Gregory Peck et Ingrid Bergman) et même de Walt Disney (le court-métrage Destino ne sera achevé que bien après la mort des deux protagonistes, en 2003). A rebours, Dali emploie une écriture ou une ambiance que l’on peut qualifier de « cinématographique » dans certaines de ses peintures comme Ossification matinale du cyprès.

  • Tate Modern, jusqu'au 9 septembre
    Le site de la Tate Modern www.tate.org.uk/modern/exhibitions/daliandfilm/default.shtm


    DUTCH PORTRAITS: THE AGE OF REMBRANDT AND HALS

    LONDRES – Deux noms suffisent à symboliser la grandeur de la peinture hollandaise du XVIIe siècle : Rembrandt et Frans Hals. Ils sont forcément présents dans l’exposition que la National Gallery (en collaboration avec le Mauritshuis où elle se rend ensuite) consacre aux portraits hollandais. Soixante œuvres d’une trentaine d’artistes montrent comment l’émergence d’une nouvelle bourgeoisie d’affaires, au lendemain de l’indépendance obtenue de l’Espagne, s’est accompagnée de nouvelles expressions artistiques. Fiers de leur réussite, soucieux de laisser une trace à la postérité ou de s’afficher devant leurs administrés, ces bourgeois éclairés ont passé commande de nombreux portraits : en pose, en pleine activité (la célèbre Leçon d’anatomie du docteur Tulp par Rembrandt, qui sera présente), avec leur famille(Les Jumeaux Clara et Aelbert par Salomon de Bray), avec leurs pairs. Dans l’arc de temps choisi, de 1599 (milieu du règne de Maurice d’Orange, trois ans avant la fondation de la Compagnie des Indes) à 1683, de nombreux autres peintres, moins connus, ont officié. Ce sera l’occasion d’en découvrir certains.

  • National Gallery, jusqu'au 16 septembre
    Le site de la National Gallery www.nationalgallery.org.uk


    LES IMPRESSIONNISTES AU BORD DE LA MER

    LONDRES - Comment les artistes du 19e siècle voyaient-ils, peignaient-ils les rivages du Nord de la France? Cette exposition, qui réunit une soixantaine de toiles, analyse les origines et l’évolution des scènes de bord de mer des nouveaux lieux à la mode, du début des années 1860 au début des années 1870, dans l’œuvre de Monet, Manet, Courbet et Whistler. Elle s’intéresse aussi aux tableaux de plage des années 1880, au cours desquelles les impressionnistes, et en particulier Monet, ont cessé de peindre des personnages et ont utilisé leurs nouvelles techniques pour rendre les effets du temps et de la lumière sur le bord de mer.

  • Royal Academy of Arts, jusqu’au 30 septembre
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    EN AUTRICHE


    DEATH AND TRAUMA

    VIENNE – Le collectionneur grec Dakis Joannou est un acteur important de la scène contemporaine avec sa fondation Deste. En 2005, il avait prêté une partie de sa collection au Palais de Tokyo. Il réédite l’opération, dans deux grands musées autrichiens cette fois, sur une trame thématique. Les pièces sélectionnées abordent l’univers du rêve et son corollaire, le trauma, la blessure psychique qui se réfugie dans le subconscient. Cela peut-être au premier degré avec les corps mutilés de Paul McCarthy et de Cindy Sherman. Ou de manière plus allusive, sous forme de dessins, de portraits en arabesques, de jeunes artistes comme Paul Chan, Dorotha Jurczak ou Dimitris Protopapas. Au Mumok, c’est le domaine des grandes installations : Amazing Grace de Nari Ward, avec 280 jouets d’enfants, dont les pompes d’arrosage de voitures de pompiers, compressés, et Your Strange Certainty Still Kept, un mur d’eau illuminé d’Olafur Eliasson.

  • Kunsthalle Wien et MUMOK, jusqu'au 4 octobre
    Le site de la Kunsthalle Wien www.kunsthallewien.at


    DIE BRUCKE

    VIENNE – A l’origine de l’expressionnisme, un groupe fondé à Dresde en 1905, va jouer un rôle de première importance. Réunis sous l’appellation Die Brücke (Le Pont), Ernst Ludwig Kirchner, Fritz Bleyl, Erich Heckel et Karl Schmidt-Rottluff s’insurgent contre la peinture académique. Ils veulent de la couleur à outrance et des formes simplifiées (il n’est pas anodin qu’ils soient en réalité tous étudiants d’architecture). Comme tout groupe expérimental, sa durée de vie sera courte mais il aura le temps, avant de se dissoudre en 1913, d’amalgamer des talents comme Max Pechstein, Otto Mueller ou le Norvégien Emil Nolde. Pour montrer son influence, l’exposition de l’Albertina présente environ 250 œuvres, produites jusqu’à la fin des années vingt. Elles proviennent de plusieurs collections mais avant tout de celle d’Hermann Gerlinger. Entamée dans les années cinquante, elle s’est attachée faire connaître les représentants méconnus du mouvement.

  • Albertina, jusqu'au 2 septembre
    Le site de l'Albertina www.albertina.at


    KOLOMAN MOSER ET LES WIENER WERKSTATTE

    VIENNE – Il personnifie la vitalité de la scène artistique viennoise, de cette Vienne fin de siècle dont le raffinement extrême est devenu un symbole de la civilisation européenne. D’un éclectisme remarquable, Koloman Moser (1868-1918) a dessiné des meubles aussi bien que des cafetières, des vitraux pour des églises aussi bien que des tissus, des couvertures de magazine aussi bien que des billets de banque. L’exposition montre son rôle dans la genèse du mouvement de la Sécession viennoise (en reconstituant notamment son atelier, meublé par son ami Josef Hoffmann). Moser s’éloignera de cette version de l’Art nouveau et mettra toute son énergie dans l’animation des Wiener Werkstätte, ateliers d’arts appliqués fondés en 1903 avec Hoffman, tandis que, parallèlement, son travail deviendra de plus en plus géométrique. Aspect moins connu de son œuvre, ses tableaux et dessins, marqués par l’influence de Hodler et Klimt, sont exposés en grand nombre.

  • Leopold Museum, jusqu'au 10 septembre 2007
    Le site du Leopold Museum www.leopoldmuseum.org


    EN BELGIQUE


    UN PASSE TEMPS PRINCIER

    BRUXELLES - Comme les princes éclairés de son temps, Charles de Lorraine, gouverneur général des Pays-Bas autrichiens (1712-1780) , était passionné par les sciences, les objets insolites et les inventions, pour lesquels il aménagea des cabinets de curiosités. Un des grands événements du XVIIIe siècle fut la publication à Paris par Diderot et d'Alembert de l'Encyclopédie, Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, qui expliquait notamment, à l'aide d'illustrations, les techniques de fabrication et leurs applications. La mode de ces nouveautés eut une influence considérable sur le goût des princes qui se prirent au jeu en créant des ateliers intégrés dans leurs domaines. À la fin des années 1750, Charles de Lorraine fit construire un grand bâtiment au fond du parc de Tervueren pour y installer des manufactures qui connurent une grande activité.

  • Musées Royaux d'Art et d'Histoire, jusqu’au 2 Décembre
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    EN ECOSSE


    RICHARD LONG: WALKING AND MARKING

    EDIMBOURG – C’est l’un des exposants les plus connus du Land Art. Ses installations sont moins spectaculaires que celle de Robert Smithson ou de Christo, moins colorées que celles de Nuls-Udo, mais elles possèdent quelque chose de plus « primordial ». ce sont de simples cercles de pierre, qui rappellent les formes de Stonehenge ou d’autres constructions similaires dans les Orcades. Ce sont des sentiers piétinés. Ce sont des murs couverts de boue. Ce sont des chemins marqués par des blocs de granite. L’art de Richard Long (né en 1945) est d’abord un art de la déambulation, du regard posé sur le monde, à travers les cinq continents. Quatre décennies de travail, issu de promenades ritualisées, sont montrées en Ecosse (dont la Stone Line de 1980, qui appartient au musée). Des créations nouvelles sont aussi présentées : des grands dessins de murs en terre et une sculpture en forme de croix, à partir d’ardoise des Cornouailles, qui restera au musée après l’exposition.

  • Scottish National Gallery of Modern Art, jusqu’au 21 octobre
    Le site de la Scottish National Gallery of Modern Art www.nationalgalleries.org


    EN ESPAGNE


    ANSELM KIEFER

    BILBAO - Pour son dixième anniversaire, le musée Guggenheim Bilbao consacre à Anselm Kiefer une exposition majeure, qui réunit une centaine d'œuvres monumentales créées au cours de ces dix dernières années, provenant des fonds de l'artiste, de collections publiques et privées et de sa propre collection.

  • Museo Guggenheim, jusqu’au 3 septembre
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    PATINIR ET L'INVENTION DU PAYSAGE

    MADRID - Le peintre flamand Patinir, actif au début du XVIe siècle, est considéré comme le pionnier de la peinture de paysage. Le Prado, qui possède une très riche collection de peinture flamande, aidera par cette rétrospective à faire la lumière sur un artiste encore mystérieux. Sur les quarante-huit œuvres rassemblées, vingt-deux sont de la main de Patinir lui-même, le reste provenant de ses plus importants précurseurs et disciples. Ce sera l’occasion de découvrir des compositions singulières, qui ne cessent de surprendre par leur mariage de fiction et de réalité, ainsi que par leur évocation lyrique de la grandeur de la nature.

  • Museo nacional del Prado, jusqu’au 7 octobre
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    EN IRLANDE


    LUCIAN FREUD

    DUBLIN – Le petit-fils du fondateur de la psychanalyse, né à Berlin en 1922 mais émigré en Angleterre avec sa famille à l’arrivée d’Hitler au pouvoir, est considéré comme le plus grand artiste britannique vivant. C’est l’ensemble de sa carrière, depuis les années quarante, qui est présentée au Musée irlandais d’art moderne, avec des choix qui visent à souligner son rapport avec Dublin et l’Eire. Des têtes de coq vues sur les étals des bouchers dublinois – Dead Cock’s Head (1951) - au portrait d’un moderne businessman - The Donegal Man (2006), représentatif d’une Irlande devenue le plus riche pays d’Europe - ses intérêts locaux comprennent également le monde des courses de chevaux et les quartiers populaires de la capitale. Les autoportraits et les grands nus, qui ont constitué l’essentiel de sa production à partir des années quatre-vingt, sont en nombre, avec notamment Leigh under the skylight (1994 ou le récent Irishwoman on a Bed (2004). On pourra profiter du passage à Dublin pour voir l’atelier de son contemporain, Francis Bacon, récemment reconstitué à la superbe Hugh Lane Gallery.

  • Irish Museum of Modern Art, jusqu'au 2 septembre
    Le site de l'Irish Museum of Modern Art www.modernart.ie


    EN ITALIE


    ALL IN THE PRESENT MUST BE TRANSFORMED : MATTHEW BARNEY AND JOSEPH BEUYS

    VENISE – Cette exposition, qui a d’abord été montrée en 2006 à la Deutsche Guggenheim, le partenariat entre la Deutsche Bank et la Fondation Solomon R. Guggenheim à Berlin, examine les affinités entre les deux artistes qui, bien que séparés par l’âge et l’espace, partagent quelques principes esthétiques et conceptuels de base. Basée en grande partie sur les riches fonds Beuys et Barney du musée Guggenheim, la rétrospective étudie l’usage métaphorique des matériaux, l’insistance sur la métamorphose et la relation entre documentation et action. Elle révèle également des différences philosophiques fondamentales entre Barney et Beuys, alimentées par le fossé entre pensée moderne et post-moderne.

  • Peggy Guggenheim Collection, jusqu’au 2 septembre
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    BIENNALE DE VENISE

    VENISE – Il est de bon ton de se dire décu de chaque édition. Mais comment tirer un bilan lorsque l’offre est aussi variée ? La Biennale de Venise réunit des participations de nombreux pays et offre un panorama inégalée sur la création actuelle. C’est la doyenne des biennales, aujourd’hui foisonnantes de par le monde, et elle continue de donner le la. Que ce soit dans l’ancien pavillon italien, inauguré en 1895 pour la première édition, dans les pavillons nationaux, dus à d’insignes architectes (Josef Hoffman, Alvar Aalto, Carlo Scarpa) ou, depuis quelques années, dans d’autres lieux comme l’Arsenal, la Biennale est aussi l’occasion d’une promenade architecturale. Pour 2007, on notera la présence de Sophie Calle au pavillon de la France, d’Erick Duytmans dans celui de la Belgique, deux parmi les 77 représentations nationales (un record). Le directeur de l’événement, Robert Storr, a choisi une centaine d’artistes pour la section internationale, à l’Arsenal. Au cœur de cette sélection, les Artiglierie montrent à un florilège d’art africain, autour de la collection angolaise de Sindika Dokolo. La remise, pour la première fois, du Lion d’or à un artiste africain (le photographe Malick Sidibé) a valeur de symbole.

  • 52e Biennale de Venise, jusqu'au 21 septembre
    Le site de la Biennale de Venise www.labiennale.org


    PIERO MANZONI

    NAPLES – C’est un peu le cousin d’Yves Klein : même goût pour la monochromie (dans son cas, les Achromes plutôt que le bleu IBK), même sens de la provocation (qui ne prend pas la forme du saut dans le vide mais de la célèbreMerde d’artiste conservée dans une boite de conserve) et même trajectoire météoritique. Piero Manzoni n’a pas été actif une décennie. Commencée au milieu des années cinquante, sa carrière s’achève à son décès, en 1963. Il est à peine âgé de 30 ans. Yves Klein est mort l’année précédente, à 34 ans. Parmi les 200 œuvres sélectionnées par Germano Celant, le pape de l’Arte povera, dont ses Lignes et ses Empreintes, on n’est donc pas étonné d’en voir, en contrepoint, de Klein. Mais également d’autres créateurs proches comme Burri, Castellani, Fautrier ou Fontana. Naples, longtemps à l’écart des circuits de l’art contemporain (malgré quelques galeries comme celle de Lucio Amelio), est revitalisé depuis un an grâce au MADRE (acronyme amusant mais alambiqué de musée d’Art contemporain Donnaregina). C’est une excellente nouvelle.

  • MADRE, jusqu'au 24 septembre
    Le site du Museo MADRE www.museomadre.it


    RENZO PIANO

    MILAN – La Triennale se lance dans l’entreprise notoirement difficile d’une exposition sur l’architecture et la consacre à l’une des stars italiennes dans le monde : Renzo Piano, auteur avec Richard Rogers du Centre Pompidou. Découpée en sections, avec dessins et maquettes, l’exposition étudie des thématiques : la cité des arts, la cité de la musique, la cité des eaux, et laisse une large place aux métropoles d’adoption du maître génois : Milan, Paris, New York (où il finit actuellement le nouveau siège du New York Times). Le Lingotto de Turin, le travail sur le port de Gênes, les projets urbains à Lyon, Berlin et Sesto San Giovanni (banlieue de Milan) montrent l’intérêt de Piano à accompagner la transition des grandes villes de fonctions industrielles vers une nouvelle économie des loisirs et des services. Adepte des prouesses techniques et de la lumière, Renzo Piano a bien voulu se mettre sous le patronage d’Italo Calvino dont un livre a fourni le titre de l’exposition.

  • Palazzo della Triennale, jusqu'au 16 septembre
    Le site de la Triennale de Milan www.triennale.it


    EN SUISSE


    FANTIN-LATOUR, DE LA RÉALITÉ AU RÊVE

    LAUSANNE - La Fondation de l’Hermitage met à l’honneur pour la première fois en Suisse le peintre français Henri Fantin-Latour, qui compte sans doute parmi les talents les plus éminents de la deuxième moitié du XIXe siècle, entre tradition et modernité. Clairement indépendant, Fantin-Latour se laisse difficilement classer dans le panorama artistique de son époque. S’éloignant de la peinture réaliste du milieu du siècle, en particulier de celle de Courbet, dont il fut un temps l’élève, il aspire en définitive au même but que ses contemporains, les impressionnistes, en cherchant à créer une « peinture de la lumière », atmosphérique, dans laquelle l’aspect formel joue un rôle plus important que le motif. Il ne trouve cependant pas les sujets de ses compositions dans la nature, le plein air, mais préfère travailler dans l’intimité de son atelier parisien.

  • Fondation de l'Hermitage, jusqu’au 28 octobre
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    L'ENVERS ET L'ENDROIT

    LAUSANNE - Les travaux d'aiguille, activités traditionnellement dévolues aux femmes, les ont assujetties au modèle à suivre, au canevas et au si bien nommé patron. Inféodées à ces tâches domestiques, elles y ont sacrifié leur indépendance d'esprit et leur liberté créatrice. Pour sa nouvelle exposition, la Collection de l’Art Brut, a réuni le travail de trente créateurs venus du monde entier, de l'Arménie à l'Amérique du Sud, en passant par le Japon ou l'Australie, Plusieurs films documentaires présentés dans les salles permettent au public de découvrir les artistes sur leur lieu de vie et de création.
    Parures singulières, histoires de vie brodées, fétiches magiques, écheveaux poétiques, les auteurs d'Art Brut donnent corps à des rêveries qu'ils évoquent entre la transparence et l'opacité. Ils font voler en éclats les principes ancestraux et semblent bel et bien contester tout asservissement par leurs audacieuses et prodigieuses créations. En témoignent ces trois artistes présentés dans l'exposition.

  • Collection de l'Art Brut, jusqu'au 27 janvier 2008
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    LES LIEUX IMAGINAIRES D'ERIK DESMAZIERES. Estampes et dessins

    VEVEY - Dans le paysage de la gravure contemporaine, les estampes d’Erik Desmazières se distinguent par une iconographie atypique, hors de notre époque, capable de fasciner celui qui en suit les méandres. Faisant suite à la récente exposition des vues de Paris au Musée Carnavalet, les 113 œuvres sélectionnées par le Musée Jenisch reviennent sur une quarantaine d’années de création et s’attachent à présenter les lieux nés de son imaginaire. Villes étranges, explorations exotiques, cabinets de curiosités regorgeant d’artificialia et de naturalia et autres bibliothèques labyrinthiques proposent autant de détours parmi les références essentielles de l’univers d’Erik Desmazières.

  • Musée Jenisch, Cabinet cantonal des estampes, jusqu'au 9 septembre
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    L'INTERNATIONALE SITUATIONNISTE (1957-1972)

    BALE - L’Internationale Situationniste peut être considérée comme le dernier mouvement d’avant-garde du XXe siècle. Son programme révolutionnaire visait à s’attaquer aux symboles du pouvoir, à combattre l’aliénation de la vie quotidienne par la productivité et la consommation. Œuvrant aux confins de l’art et de la politique, le situationnisme a marqué les révoltes étudiantes des années 1960 mais son influence s’étend au-delà. On la retrouve par exemple dans la culture punk ou, aujourd’hui, dans l’altermondialisme. L’exposition retrace les quinze années du mouvement, depuis sa fondation en 1957 jusqu’à sa dissolution en 1972, en les organisant autour de la biographie de sa figure centrale, Guy Debord, dont le film mythique « In girum imus nocte et consumimur igni » (1978) sert de fil conducteur.

  • Musée Tinguely, jusqu’au 5 août
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