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ODILON REDON. DESSINS DU MUSÉE D'ORSAY


DU 16 OCTOBRE 2007 AU 6 JANVIER 2008

Une œuvre originale au cœur du mouvement symboliste, des noirs aux pastels de couleur.

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ODILON REDON. L'oeil au pavot 1892 Fusain, estompe, traces de gommage, grattage, rayures sur
papier vergé, 48,5 x 33cm, signé en bas à droite. Donation Claude Roger-Marx, en souvenir de
son père, de son frère et de son fils morts pour la France, 1974
Conservé au département des Arts graphiques du musée du Louvre Paris, musée d'Orsay
© Photo RMN / Gérard Blot

 

MUSÉE D’ORSAY

1, rue de la Légion d'Honneur
75007 Paris

INFORMATIONS :

Tél. 01 40 49 48 00 / 49 78
Site: www.musee-orsay.fr

HORAIRES :

Tous les jours de 9h30 à 18h, le jeudi de 9h30 à 21h45, fermé le lundi

PRIX D’ENTRÉE :

Musée et exposition : Plein tarif : 7,50 €, tarif réduit et dimanche : 5,50 €
À partir du 1er janvier 08 : plein tarif : 8 €, tarif réduit et dimanche : 5,50

COMMISSAIRE :

Marie-Pierre Salé, conservateur au musée d'Orsay

CONTACTS PRESSE :

Amélie Hardivillier, Yoann Gouin, tél. 01 40 49 48 56 / 49 92
E-mail: presse@musee-orsay.fr


Odilon Redon occupe une place singulière dans le symbolisme français. Jusqu’au milieu des années 1890, l’artiste se consacre essentiellement à son œuvre graphique, gravures et dessins, et notamment aux noirs, fusains étranges et précieux qu’il expose à Paris pour la première fois au début des années 1880. A partir du milieu des années 1890, Redon s’ouvre à la couleur et pratique le pastel qui le « réconforte », écrit-il, et abandonne progressivement les noirs.


Le choix du fusain

Redon a lui-même commenté sa découverte du fusain, dans une lettre publiée par L’Art moderne en juin 1894, sous le titre de « Confidences d’Artiste » : « Vers 1875, tout m’arriva sous le crayon, sous le fusain, cette poudre volatile, impalpable, fugitive sous la main. Et c’est alors que ce moyen, parce qu’il m’exprimait mieux, me resta. Cette matière quelconque, qui n’a aucune beauté en soi, facilitait bien mes recherches du clair-obscur et de l‘invisible. C’est une matière mal vue des artistes, et négligée. Que je le dise pourtant, le fusain ne permet pas d’être plaisant, il est grave. On ne peut tirer bon parti de lui qu’avec le sentiment même. » (lettre à Edmond Picard, L’Art moderne, Bruxelles, 14e année, n° 34, 25 août 1894).


Un imaginaire débordant

L’imaginaire d’Odilon Redon et son iconographie à la lisière du fantastique, en particulier celle des noirs, avaient dérouté nombre de ses contemporains. Dans ses écrits, l’artiste n’a cessé pourtant de réfuter avec force une interprétation « littéraire », « illustrative », de son œuvre (malgré ses références à W. Shakespeare ou Edgar A. Poe), et insisté sur le rôle du réel et de la nature dans la construction de son imaginaire – « un souci constant d’obéir aux lois du naturel et de la vie », écrivait-il dans Confidence d’artiste. Du monde naturel – réel mais invisible – procède son inspiration, nourrie des découvertes scientifiques, notamment de la botanique et de la zoologie contemporaines.

Cet accrochage n’est pas une exposition monographique mais présente le fonds du musée d’Orsay, conservé au département des Arts graphiques du musée du Louvre - dans la série des accrochages de la galerie d’Arts graphiques visant à mieux faire connaître la collection du musée au public. Cette collection doit beaucoup aux donateurs : les noirs proviennent essentiellement de la donation Claude Roger-Marx, écrivain, critique, et historien d’art (1974), et de celle de sa fille, Mme René Asselain (1978), et la majeure partie de la collection, peu connue, est constituée par le fonds d’atelier donné par le fils de l’artiste et son épouse en 1984. Cet aspect plus confidentiel de l’œuvre permet d’en mieux comprendre la genèse et de saisir la profonde originalité de Redon dans le dessin français des années 1880-1900.


PUBLICATION :

Dessins de Odilon Redon, 96 pages, coédition 5 Continents / musée d'Orsay, 12 €



Illustration : Odilon Redon Diable emportant une tête. Il se détache sur le ciel, au dessous duquel est esquissé un village, et un clocher crépusculaire. Fusain, estompe, traces de gommage, 1876 . 49,5 x 36,5 cm Signé en bas à droite, à la plume et encre : Od R. Acquis par dation, 1982 Conservé au département des Arts graphiques du musée du Louvre. Paris, musée d'Orsay © Photo RMN / Gérard Blot