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HANNAH HÖCH
Tout commence avec DADA !


DU 16 JANVIER AU 4 MAI 2008

La première exposition d’envergure en Suisse consacrée à la seule femme du groupe Dada de Berlin.


Hannah Höch (1889-1978), Dada-Puppen, 1916/1918 Textiles, carton et perles.
Berlinische Galerie. Landesmuseum für Moderne Kunst, Fotografie und Architektur.
Acquis avec des fonds de la Stiftung DKLB, Berlin 1979 © 2008 ProLitteris, Zürich.
© Photo: Archives de la Berlinische Galerie et Markus Hawlik

 

MUSÉE TINGUELY

Paul Sacher-Anlage 1,
4002 BÂLE

INFORMATIONS :

Tél. +41 (0)61 681 93 20
Fax : +41 (0)61 681 93 21
Site: www.tinguely.ch

HORAIRES :

Du mardi au dimanche : de 11h à 19h.
Fermé le lundi.

PRIX D’ENTRÉE :

Adultes : 15 FS.
Etudiants, apprentis et retraités : 10 FS.
Gratuit pour les moins de 16 ans.

COMMISSARIAT :

Heinz Stahlhut
Tél. + 41 (0)61 688 97 93.
E-mail: heinz.stahlhut@roche.com

CONTACT PRESSE :

Laurentia Leon Tél : +41 (0)61 687 46 08.
E-mail: laurentia.leon@roche.com


L’exposition, qui couvre l’ensemble de la production de Hannah Höch (1889-1978), commence avec ses œuvres de jeunesse, datant de l’époque Dada, pendant et après la première guerre mondiale. Elle montre ses multiples créations des années 1920 lorsque Höch était liée avec des artistes de l’avant-garde tels Kurt Schwitters ou Hans Arp. Cette collaboration lui a inspiré quelques collages magistraux, empreints de profondeur et d’ironie. Sont aussi montrées les œuvres des années 1930 et 1940, qui se lisent comme une critique codée du régime national-socialiste. Ses dernières créations annoncent, par leurs sujets et leurs coloris, le Pop Art et traduisent la réaction de l’artiste aux nouvelles découvertes scientifiques de son temps. L’évocation du jardin de Höch – un thème récurrent dans son œuvre – clôt l’exposition.


Défendre la liberté individuelle

Le Musée Tinguely de Bâle est la plate-forme idéale pour une exposition de l’œuvre de Hannah Höch puisqu’il a, à maintes reprises dans le courant des dernières années, exposé d’importants artistes Dada. Mais Höch est d’autant plus proche de l’artiste cinétique Tinguely et de ses idées anarchiques qu’elle fut un défenseur intransigeant de la liberté individuelle. Conçue en étroite collaboration avec la Berlinische Galerie, siège des archives Hannah Höch, l’exposition est construite chronologiquement, en cinq sections. Elle débute avec le grand photocollage Lebensbild que Höch créa en 1972/73 et qui est une autobiographie en images. On y retrouve référence à nombre de ses œuvres importantes que le visiteur rencontrera dans l’exposition même.


Amitiés européennes

Issue d'un milieu bourgeois, Hannah Höch naît en 1889 à Gotha, où elle passe son enfance. En 1915, pendant ses études auprès du musée des Arts décoratifs de Berlin, elle rencontre l’artiste Raoul Hausmann. Jusqu’en 1922, Höch et Hausmann (qui de son côté était marié), vivront une liaison passionnelle, mais tourmentée. Cette période douloureuse se montre très fertile sur le plan artistique. Avec ses collages, à l’image du Dada-Rundschau, et ses objets "virtuoses", la jeune artiste défend sa position dans le groupe des dadaïstes égocentriques de Berlin – Hausmann, George Grosz ou John Heartfield. Dans les années 1920, Hannah Höch voyage et tisse à travers l'Europe un réseau d’amitiés artistiques, parmi lesquelles figurent Hans Arp, Theo von Doesburg ou Piet Mondrian. En 1926, lors d’un séjour auprès d’amis en Hollande, elle rencontre l’écrivaine Til Brugman dont elle partagera la vie jusqu’en 1935. Durant cette période, Höch produit une œuvre riche qui traduit sa recherche vers une liberté personnelle et artistique, marquée par son activité dans les arts appliqués – la mode et l’illustration.


Survivre au nazisme

Sous le nazisme, le climat de haine et de diffamation pousse Höch à s’isoler. En 1939, elle se retire dans une petite maison à Berlin-Heiligensee, où elle sauve sa personne mais aussi de nombreuses œuvres de ses amis avant-gardistes et continue à travailler à l’écart des événements. Ses tableaux commentent avec clairvoyance le climat de l’époque, quand toute voix critique devait être brutalement étouffée. La fin de la guerre signifie, pour Höch comme pour beaucoup d’autres artistes, la fin du bâillon et de la menace existentielle. Jusqu’à sa mort en 1978, elle continue à travailler à son œuvre de maturité, enrichie de manière déterminante par la photographie en couleurs.
L’exposition présente de nombreux collages virtuoses dans lesquels l’artiste « peint » avec les couleurs que lui fournissent les bouts d’images à sa disposition. Hannah Höch voyait dans la plante une métaphore de l’existence humaine et dans le jardin un endroit de liberté et de beauté. La dernière salle présente des œuvres de différentes périodes sur ce thème de la nature tandis que des films montrent l’artiste dans son « collage végétal ».

Illustration : Hannah Höch, Kleine Sonne, 1969 Collage Landesbank Berlin AG © 2008 ProLitteris, Zürich. © Photo: Landesbank Berlin AG, Jens Neumann et Edgar Rodtmann


PUBLICATION :

Catalogue de l’exposition, édition allemande, avec des textes de Ralf Burmeister, Maria Makela, Werner Hofmann, Karoline Hille, Bettina Schaschke, Jörn Merkert et Janina Nentwig. Avec de nombreuses illustrations couleur et noir et blanc et une brochure séparée pour l’exposition bâloise comprenant des textes de Guido Magnaguagno et Heinz Stahlhut, 220 p., 59 FS.


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