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EROS ET THANATOS
dans l'oeuvre symboliste de
GUSTAV ADOLF MOSSA


DU 9 FEVRIER AU 18 MAI 2008

Pour le 125e anniversaire de sa naissance, une redécouverte du dernier grand peintre symboliste français.


Pierrot s'en va, (1906) huile sur toile 80 x 65 Musée des Beaux-Arts de Nice © Adagp, Paris 2008

 

PALAIS LUMIÉRE :

Quai Albert Besson
74500 ÉVIAN

INFORMATIONS :

Tél. 04 50 83 15 90 / 04 50 83 10 00
E-mail : amc@ville-evian.fr

HORAIRES :

Tous les jours de 10h30 à 18h,
sauf le lundi (de 14h à 18h).
Visites commentées pour les groupes sur réservation et pour les individuels tous les jours à 14h30 ou au moyen d'audioguides.

PRIX D'ENTRÉE :

  • Plein tarif : 6 €
  • Tarif réduit : 4 € (groupes d'au moins 10 personnes, étudiants, chômeurs, enfant de 10 à 16 ans, personnes handicapées, familles nombreuses)
  • Gratuit pour les groupes scolaires, les enfants de moins de 10 ans, les journalistes

    CONTACT PRESSE :

    Heymann-Renoult Associées
    Tél. 01 44 61 76 76 Fax 01 44 61 74 40
    Site : www.heymann-renoult.com
    E-mail : info@heymann-renoult.com


  • L’œuvre de Gustav Adolf Mossa, déjà reconnue avant la Grande Guerre, a été ensuite occultée volontairement par l’artiste lui-même. En effet, Gustav Adolf Mossa, qui vécut toute sa vie à Nice où il était né en 1883, se consacra essentiellement à sa fonction de conservateur du musée des Beaux-arts de Nice, où son œuvre symboliste et sulfureuse fut cachée, puis redécouverte dans les réserves seulement après sa mort en 1971.


    Des goûts très littéraires

    Gustav Adolf Mossa n’appartient pas à la catégorie des artistes Fin de siècle, mais il s'inscrit parfaitement dans cet esprit. Il commence tardivement son œuvre symboliste, à partir de 1902, alors que ce mouvement a fait ses derniers feux et réalise alors des aquarelles en s’inspirant du pointillisme. Ses œuvres évoluent vers une plus grande minutie dans le détail, devenant de véritables enluminures après 1910, évoquant aussi la peinture des artistes flamands au Moyen-Age. Mossa est nourri de lectures des écrivains et poètes de la décadence et même s’il opte pour la peinture, il passe souvent à l’écriture avec des pièces de théâtre et des poèmes. Il retranscrit parfois ses œuvres peintes dans les textes en prose comme Dalila s’amuse ou La Sirène repue. C’est un lecteur passionné de ses contemporains et des grands auteurs en vogue auprès de ceux-ci, comme Shakespeare. Il hérite des décadents ce goût pour les choses étranges et pour la dérision, pour un exotisme de fuite, et se forge un univers particulier et anachronique en empruntant à l’époque romaine, au Moyen Âge ou au début du XXe siècle.


    Eros et Thanatos

    Dans la mythologie grecque, Eros est le dieu de l’Amour ; Thanatos est la personnification de la Mort. Gustav Adolf Mossa dans sa période symboliste explore l’érotisme, mais au début de la Grande Guerre Thanatos prend le pas sur Eros. Avec l’expérience traumatisante du conflit mondial, il évolue du symbolisme vers l’allégorie. La femme est omniprésente dans l’œuvre de Gustav Adolf Mossa, sous l’apparence de la Femme fatale, voire phallique et castratrice ; elle est ange et démon à la fois. Son œuvre cristallise le conflit perpétuel des pulsions de vie et de mort. Il explore son propre inconscient avant que Sigmund Freud, le fondateur de la psychanalyse, ne développe ce thème. Il s’intéresse à la guerre éternelle au cœur des relations humaines, particulièrement celles entre l’homme et la femme. A l’instar de Félicien Rops, symboliste belge, de nombreuses œuvres de Gustav Adolf Mossa apparaissent encore provocantes de nos jours.


    Sept clés de lecture

    L’exposition est constituée de sept salles, chacune dédiée à une thématique. Le parcours commence avec « Monstres, démons et fœtus », qui permet de voir comment Mossa replace dans le contexte de son temps des créatures hybrides telles que les sphinges, les Harpies et les sirènes. « Salomé » expose les œuvres d'inspiration judéo chrétienne, tel son Christus de 1907, représenté comme un androgyne, au maquillage très prononcé. Dans « Thèmes baudelairiens » transparaît la dimension décadente, qui aime saper les représentations de la société bourgeoise. Viennent ensuite « Elle, Lui et Eros » puis « Amour vénal et cruauté » avec, notamment, le thème de la prostitution. La dimension subversive éclate à plein dans la section « Profanation décadente et parodie » où l’on voit par exemple dans Sacrilège (1907), un banquier, accompagné d’une jeune diaconesse, qui donne l’hostie au dragon du reliquaire de sainte Marguerite au cours d'une messe noire. Enfin « Pierrot et les masques » étudie l’usage du masque et du maquillage, qui symbolisent le double, la duplicité, les fausses postures.

    Illustration : Vénus, (1904) aquarelle 47,5 x 70,5 Musée des Beaux-Arts de Nice © Adagp, Paris 2008