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CHARLES LAPICQUE


DU 16 AVRIL AU 13 SEPTEMBRE 2008
Vernissage le mardi 15 Avril de 18h à 21h.



De la peinture abstraite aux tableaux réalistes, un parcours très coloré qui traverse tout le XXe siècle


Coucher de soleil sur la Giudecca, 1954, huile sur toile, 65 x 81 cm, collection Hervé Paillard © photo Jean-Louis Losi. Charles Lapicque © Adagp Paris 2008


Avec 85 peintures, pour la plupart emblématiques, et 60 dessins provenant de différents musées (centre Pompidou, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, musées de Dijon et de Besançon), cette grande rétrospective – la première depuis 40 ans – montre que Charles Lapicque, rattaché à la Nouvelle Ecole de Paris, est un des artistes les plus originaux du XXe siècle et un novateur, notamment par son utilisation de la couleur et de l’espace. Son œuvre résonne des échos de la peinture médiévale, baroque et moderne.


La bouchère et les transformateurs

Né en 1898, Charles Lapicque est mort en 1988. Au cours de sa longue carrière, il a produit une œuvre à la fois déroutante et séduisante, de la peinture la plus conventionnelle à des tableaux que ne renieraient ni Mondrian ni Jacques Villon. Il a peint, presque au même moment, des transformateurs, des automobiles, une bouchère, un gigot, des paysages, des natures mortes, ou encore des voiles de bateaux. Cette variété surprenante, qui s’exprime dans une palette séduisante et qui est servie par une parfaite maîtrise technique, reflète un peu sa vie : d’abord employé à la distribution électrique en Normandie, il reprend des études lorsque le krach de 1929 touche la France et soutient une thèse de doctorat sur L’Optique de l’œil et la vision des couleurs. Artiste, Lapicque est aussi un tennisman accompli et a été inscrit sur la liste des Justes par l’Etat d’Israel pour son activité pendant la guerre.


Avec le soutien de Lipchitz

Charles Lapicque commence ses premiers tableaux en 1920. Il retiendra cependant n’être entré en peinture qu’en 1939, considérant son œuvre antérieure comme négligeable. Elle est pourtant intéressante à plus d’un titre car elle prouve que le jeune Lapicque a été immédiatement en phase avec son époque et qu’il a très vite exploré, à sa façon et avec talent, les recherches esthétiques du moment, pour les restituer dans des œuvres qui nous déconcertent par leur disparité mais dont on apprécie toute la hardiesse. Lapicque, en passant avec aisance d’une manière à une autre, ne s’éparpille pas mais se révèle un chercheur né, qui restera toute sa vie avide de découvertes. Cela n’échappera pas au sculpteur Jacques Lipchitz, qui le recommande à Jeanne Bucher. La galeriste lui organise sa première exposition en 1929.


Expériences sur la couleur

1939 demeure cependant l’année où ses recherches antérieures sur l’échelonnement des couleurs dans l’espace trouvent leur aboutissement personnel. Lapicque conquiert sa personnalité de créateur en assimilant les apports de ses prédécesseurs – on peut citer parmi ses influences les verriers, les faïenciers, les tapissiers mais aussi Cézanne, les cubistes, Dufy, dont il apprécie « la limpidité, la transparence inédite du monde » ou encore Matisse et Delaunay. Lapicque a lui-même participé au renouveau de l’art abstrait, devenant à son tour un maître pour ses pairs. Après la guerre, Lapicque produira aussi des paysages, des séries sur l’histoire, sur les champs de courses, sur les pays qu’il visite, de l’Italie au désert algérien, jusqu’à un ensemble rococo sur les chocolats et les dragées, prouvant ainsi la diversité de son art et de ses motifs d’inspiration…


En 2009, trois musées s'associeront pour coproduire une exposition sur Charles Lapicque, réunissant des huiles, des acryliques, des dessins, des tapisseries et des sculptures. Cette exposition circulera au Musée de l’Hospice St Roch à Issoudun du 13 mars au 31 mai 2009, au Musée Unterlinden à Colmar du 15 juin au 8 novembre 2009, et au Musée de l’AbbayeSainte-Croix aux Sables d’Olonne du 15 décembre 2009 au 15 mars 2010. A cette occasion une monographie richement illustrée sera publiée et s’attachera à montrer le caractère novateur de l’œuvre de l'artiste


Illustration : Le baiser , 1946, encre de Chine sur buvard, 27 x 21 cm, collection particulière © photo Michel Fischer. Charles Lapicque © Adagp Paris 2008


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INFORMATIONS : Tél : 01 42 79 24 24 Site : www.museedelaposte.fr
HORAIRES : Ouvert tous les jours, sauf dimanche et jours fériés, de 10h à 18h.
TARIFS : Tarif normal 6,50 €, tarif réduit : 5 €. Gratuit pour les moins de 13 ans.
COMMISSARIAT : Josette Rasle
SCÉNOGRAPHIE : Patrick Bleau
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