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MONET, L'ŒIL IMPRESSIONNISTE

DU 16 OCTOBRE 2008 AU 15 FÉVRIER 2009

Le regard de Monet décrypté à travers 60 œuvres choisies

Illustration : Bras de Seine près de Giverny, soleil levant, 1897, huile sur toile, 89 x 92 cm,
Saint-Jean-Cap-Ferrat, fondation Ephrussi de Rothschild, en dépôt au musée Marmottan Monet
© Musée Marmottan Monet, Paris / Giraudon / The Bridgeman Art Library

 

MUSÉE MARMOTTAN MONET

2, rue Louis Boilly 75016 Paris

INFORMATIONS :

Tél. 01 44 96 50 33
Fax 01 40 50 65 84
Site : www.marmottan.com

HORAIRES :

  • Tous les jours, sauf le lundi, de 11h à 18h (fermeture des caisses à 17h30).
  • Nocturne le mardi jusqu’à 21h (fermeture des caisses à 20h30).
  • Fermé 1er janvier, 1er mai, 25 décembre.

    PRIX D’ENTRÉE :

  • Plein tarif : 9 €.
  • Tarif réduit : 5 €.
  • Moins de 8 ans : gratuit.
  • Réservation groupe : 01 44 96 50 31
    reservation@marmottan.com

    CONTACT PRESSE :

    Agence Catherine Dantan
    43 rue de la Roquette 75011 Paris
    Tél. 01 40 21 05 15
    E-mail : cdantan@yahoo.fr


  • Avec l’appui des connaissances scientifiques les plus avancées sur la vision, le musée Marmottan Monet, qui possède la plus grande collection au monde du peintre, dont les peintures de Giverny, souhaite faire appréhender ce qui résume le mieux l’œuvre et l’originalité d‘un artiste : son regard.


    Merci à la cataracte ?

    Des cas célèbres déjà connus, mais le plus souvent superficiellement, voire en forme de clichés comme l’astigmatisme du Greco ou la cataracte de Claude Monet, ont laissé entrevoir comment un peintre peut vivre et s’adapter à un handicap, le contourner voire en bénéficier. Les ophtalmologues se sont depuis longtemps intéressés à cette problématique. Bien sûr, en médecine comme en psychologie, la définition du « normal » ne se conçoit le plus souvent qu’en creux : c’est ce qui ne dysfonctionne pas. Claude Monet cherchait à fixer sur la toile des instants précis dans ces conditions de vision. En sorte qu’on peut contempler ses œuvres en cherchant, pour chacune, l’aspect des processus visuels privilégiés.

    Illustration : La Maison vue du jardin aux roses, 1922-1924, huile sur toile, 81 x 92 cm, Paris, musée Marmottan Monet © Musée Marmottan Monet, Paris / The Bridgeman Art Library


    Couchers de soleil et ombres colorées

    L’exposition présente une soixantaine d’œuvres en provenance du musée Marmottan Monet et d’institutions françaises et étrangères, parmi lesquelles le musée des Beaux-Arts de San Francisco, le musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel, le musée des Douanes de Bordeaux ou la Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague. Les tableaux sont réunis par sections - « bas contraste », « contraste de couleurs », « couchers de soleil », « ombres colorées », etc - qui permettent d’explorer la thématique de façon détaillée. Construction des contours, perception des formes, représentation du mouvement, sensation chromatique : comment ce grand créateur s’est-il accommodé d’une perte de capacité dans les facultés directement nécessaires à son activité ? Au sommet de son art, Monet a été obligé de revoir son approche devant un handicap visuel plus ou moins invalidant. Cela a marqué des limités à son expression mais, comme tout jeu de contraintes, cela a aussi pu le mener sur de nouvelles voies, inattendues.


    Monet rejoint la neurophysiologie moderne

    Quelle part des Nymphéas de Monet est due à l’aboutissement d’une démarche entamée une soixantaine d’années plus tôt au Havre ? Certainement la plus grande. Mais quelle autre part peut relever de la bataille dans laquelle il était engagé face à sa cataracte et à ses effets anxiogènes ? Comme l’explique le Dr Philippe Lanthony, ophtalmologiste spécialisé dans la pathologie de la vision de la couleur au Centre hospitalier des Quinze-Vingts, « Monet voulait avoir un regard aussi neuf que possible sur le monde. Il ne peignait pas une feuille, disait-il, il peignait la tache verte qu’il voyait (…). Il dissociait dès le départ l’information concernant la couleur de celle relative à la forme et à la situation spatiale. Or les recherches de la neurophysiologie moderne ont démontré que cette démarche est fort exactement celle que réalise l’appareil visuel dans son fonctionnement. »

    Illustration : la palette de Monet, Paris, musée Marmottan Monet © Musée Marmottan Monet, Paris / Giraudon / The Bridgeman Art Library