Soutenue par le Ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, placée sous le parrainage de l’insolent trublion Stéphane Guillon – qui est très attendu pour le vernissage du jeudi 12 novembre -, l’édition 2009 du Salon d’Automne confirme son attachement à la diversité des arts et à la liberté d’expression, quel que soit le medium utilisé.
Une longue histoire
Né en 1903, le Salon d’Automne a marqué le XXe siècle. Après une première édition dans les caves du Petit Palais, son succès immédiat le pousse à s’installer au Grand Palais en 1904. Cette année-là, il y avait 33 tableaux de Cézanne, 62 d’Odilon Redon, 35 de Renoir… En 1905, c’est là que naît le fauvisme lorsque le critique Louis Vauxcelles s’exclame, devant la salle de Matisse et Van Dongen : «Mais c’est la cage aux fauves !» Au cours de son siècle d’existence, le Salon accueillera les avant-gardes constitutives de l’art moderne et contemporain, au prix de grands scandales qui contribueront à établir sa notoriété : après le fauvisme, ce seront le cubisme, le surréalisme, le dadaïsme, puis, après la guerre, l’Ecole de Paris, l’abstraction, le cinétisme, etc… De Cézanne à Zao Wou Ki, pas un courant novateur qui ne soit passé par lui !
Une réelle diversité
Venus de France et des quatre coins de notre planète, les 450 plasticiens-exposants forment le cœur de cette édition annuelle, qui se veut, plus que jamais, un plaidoyer pour la diversité culturelle, telle que l’a exprimée le récent Manifeste. Ces plasticiens s’expriment dans un très large registre : peinture, sculpture, gravure, photographie, livre d’artiste, art mural et décoratif. Se joignent à eux écrivains et musiciens, comédiens et poètes, acteurs de la vie artistique et culturelle, tous unis dans cette «fraternité des arts et des artistes», qui constitue l’éthique incontournable de ce Salon historique. Sa dimension internationale est soulignée par l’importante délégation égyptienne réunissant plasticiens et poètes, mais également par les artistes de Galice et d’Ukraine, ces derniers se présentant pour la première fois devant le public français.
Une réflexion de fond
Animés par Pierre Souchaud de la revue Artension et Noël Coret, président du Salon d’Automne, trois débats s’annoncent comme des moments privilégiés de réflexion collective. Ils se pencheront sur la situation de l’artiste dans la France du XXIe siècle, sur les origines d’un art devenu objet de toutes les vanités mercantiles et sur l’analyse de la notion d’«art contemporain». Plasticiens (dont Rémy Aron, président de la Maison des artistes ou Claude Mollard, ancien délégué aux arts plastiques) mais aussi sociologues, historiens d’art, philosophes (André Comte Sponville) s’y exprimeront en toute liberté.
Reflet de l’étendue de ses intérêts, le Salon accueillera aussi une création théâtrale, L’affaire Dussaert, de Claude Mougenot (dimanche 15 à 17h), qui posera les mêmes questions sous une autre forme.
Illustration : BARON-RENOUARD, Harmonie bleue - 146 x 114
Pour voir d'autres illustrations, cliquez sur ENGLISH VERSION en haut de page.
| 
