ArtAujourdhui.Hebdo

Demain, Paris

PARIS – Alors que l’avenir des Halles vient enfin d’être décidé, d’autres méga-projets sont-ils en gestation pour la capitale française ? On n’en est qu’au stade de la réflexion mais l’engagement de poids lourds internationaux dans un exercice de prospective sur le Paris de demain laisse imaginer des suites… A l’origine, il s’agissait d ‘un vœu du président Sarkozy lors de l’inauguration de la Cité de l’architecture & du patrimoine, le 17 septembre 2007 : qu’un « nouveau projet d’aménagement global du grand Paris » puisse faire l’objet d’une consultation internationale. L’opération a évidemment une dimension polémique puisqu’elle court-circuite en partie le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Les résultats de neuf mois de travail sont présentés cette semaine à la Cité de l’architecture : de Richard Rogers à Christian de Portzamparc, de Winy Maas à Roland Castro, en passant par Jean Nouvel, dix groupements d’architectes et d’urbanistes ont élaboré leurs scénarios. Nous aurions aimé vous en rendre compte mais la désorganisation totale de l'inauguration nous a empêché d'entrer comme nombre d'invités. Avant d'aménager le Grand Paris, il faudra penser à aménager l'accueil de ce nouveau musée pourtant passionnant.

ATTENTION DERNIERS JOURS.... JUSQU'AU 3 Mai.... Ne manquez pas TRAVERSÉES DU PAYSAGE; redécouvrir le territoire du musée comme un élément du paysage au MUSEE DE L'ABBAYE à SAINT-CLAUDE Voir l'article d'ArtAujourdhui.info

Et AUSSI.... JUSQU'AU 4 Mai.... JEAN ACHARD un paysagiste à l'école de la nature au MUSEE HÉBERT à LA TRONCHE / GRENOBLE Voir l'article d'ArtAujourdhui.info

Grandeur des Savoie

TURIN – Les fastes de cour sont à la mode. Alors que Versailles célèbre le Grand Siècle français, le Palazzo Madama fait revivre les grandes heures de la dynastie des Savoie. Provenant pour l’essentiel du propre fonds du musée et de la Biblioteca Reale de Turin, mais aussi du Louvre, de la Bibliothèque nationale de France ou de la Bibliothèque Estense de Modène, les pièces exposées sont d’une grande variété. Manuscrits enluminés de Tommaso Bergonio, instruments de musique, bijoux, argenterie et vaisselle et habits d’apparat montrent que l’on prenait au sérieux la mise en scène du Carnaval, des mariages ou des baptêmes princiers. Surtout à l’époque des deux Madame Royale, épouses respectives des ducs au début et à la fin du XVIIe siècle, Christine de France et Marie-Jeanne-Baptiste de Nemours.

Le site du Palais des beaux-arts

Gallé sauce japonaise

VIC-SUR-SEILLE – Cette petite ville de la Moselle est connue pour avoir donné naissance à Georges de La Tour. Le musée qui a pris son nom, qui abrite son célèbre Saint Jean-Baptiste dans le désert et une collection de peinture française du XVIIe siècle, élargit temporairement ses centres d’intérêt. Il accueille jusqu’à la fin de l’été une exposition consacrée à un autre Lorrain, Emile Gallé, et à l’influence du Japon sur son œuvre. Pour traquer les anémones, les bégonias, les éphémères, les carpes et les pélicans qu’il a disséminés sur ses vases et coupes, le directeur du musée, Gabriel Diss, s’est adjoint un commissaire original, François Le Tacon, docteur en microbiologie. Le japonisme de Gallé est décortiquée en plus de 150 pièces – céamiques, dessins préparatoires, verreries - provenant du Japon, de Russie, du Danemark, d’Allemagne et de plusieurs musées français.

Keller sur le retour

ZURICH – C’est une redécouverte. A la fin du XIXe siècle, Albert von Keller (1844-1920) était une véritable star européenne. Fondateur de la Sécession munichoise, peintre de la bonne société, auteur de nus un peu scabreux, d’une blancheur et d’une immobilité macabres, passionné de musique (admirateur de Chopin et de Wagner, il était lui-même un excellent pianiste), il était aussi connu que ses concurrents de l’époque, Franz von Stück ou Lovis Corinth. Il ne pouvait manquer la grande Résurrection de la fille de Jaïre de la Pinacothèque de Munich, son œuvre majeure, dans l'exposition montée à la Kunsthaus. Elle figure en bonne place parmi 130 œuvres – c’est la première rétrospective d’envergure depuis un siècle.

La rédaction d'Artaujourdhui vous conseille aussi…

Icônes de la photo

PARIS - Cela commence avec des images de l’atelier de Nadar et des paysannes siciliennes de Von Gloeden. Cela continue avec des ouvrages d’art de Baldus, des vues industrielles de Margaret Bourke-White et Germaine Krull, les natures mortes publicitaires d’Emmanuel Sougez et François Kollar, de beaux portraits de Denise Colomb et Inge Morath, des paysages de Lucien Hervé, fidèle compagnon de Le Corbusier… Et encore du Boubat, du Halsman, du Dennis Stock. Bref, un aperçu de quelques grands classiques représentant plus d’un siècle de photographie. Qu’il s’agisse de tirages d’époque ou posthumes, les prix sont contenus autour de 1 000 ou 2 000 euros sauf pour Giacometti croqué par Cartier-Bresson ou les compositions géométriques d’Aaron Siskind, qui devraient dépasser les 5 000 euros.