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Il est l’un des titans de l’art du XXe siècle mais son inspiration a des racines très lointaines comme le démontre Rodin et l’antique au musée Rodin (du 19 novembre au 23 février). Il lui est contemporain mais son trait, son propos et sa palette d’une élégance fin de siècle sont aux antipodes : Vallotton est à Paris au Grand Palais (du 2 octobre au 20 janvier) juste avant que l’établissement accueille le fondateur du cubisme, Braque (du 18 septembre au 6 janvier). Kokoschka, dont la longue carrière a débuté sous les auspices de l’expressionnisme, fait l’objet de deux expositions, l’une au Boijmans de Rotterdam sur son œuvre tardive (du 13 septembre au 19 janvier), l’autre au Leopold de Vienne, sur sa production photographique mal connue (du 4 octobre au 27 janvier). Klee est attendu à la Tate Modern (du 16 octobre au 9 mars). La star des posters, Frida Kahlo, qui n’aurait jamais imaginé son extraordinaire succès posthume, est cette année à l’Orangerie, à Paris, avec son amant-ami-mari-concurrent, Diego Rivera (du 9 octobre au 13 janvier). Monstre sacré dans un tout autre genre, voici les géométries de Malévitch au Stedelijk d’Amsterdam (du 19 octobre au 2 février). Un autre grnad Russe, Poliakoff, est au Musée d’art moderne de la Ville de Paris (du 18 octobre au 23 février. Le Corbusier, sous sa forme « brutaliste », clôt dans le hangar J1 la saison de Marseille capitale culturelle (du 11 octobre au 22 décembre) alors qu’un autre architecte, qui joue d’un intense raffinement, van de Velde, est au musée du Cinquantenaire à Bruxelles (du 13 septembre au 12 janvier),

Une liaison Paris-Madrid s’impose pour voir à la suite deux expositions qui se font écho : la Renaissance et le rêve au Musée du Luxembourg (du 9 octobre au 26 janvier) et le Surréalisme et le rêve, au Thyssen-Bornemisza (du 8 octobre au 12 janvier). Et comment ne pas revenir à Paris, au Centre Pompidou, pour se plonger dans l’univers infini du Surréalisme et l’objet (du 30 octobre au 3 mars). La rétrospective sur le Nu masculin, inspirée par celle qui dégagea un petit parfum de scandale à Vienne au printemps passé, débarque au musée d’Orsay (du 24 septembre au 2 janvier). Pour ce qui est de la splendeur des anatomies, on pourra aussi se plonger dans Désir et volupté à l’époque victorienne, au musée Jacquemart-André (du 13 septembre au 20 janvier). Une proposition inattendue nous attend à Florence au Palazzo Strozzi, avec l’Avant-garde russe et la Sibérie (du 27 septembre au 19 janvier) : quel regard les artistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle ont-ils posé sur ces territoires immenses de l’Orient ? Une véritable symphonie de couleurs comme chez Matisse et les Fauves à l’Albertina de Vienne (du 20 septembre au 12 janvier). Il était temps, après ces débauches chromatiques, de rechercher une forme de sobriété et de pureté, qu’incarna la grande exposition des arts décoratifs de 1925, acte de naissance de l’Art déco étudié à la Cité de l’Architecture à Paris (du 16 octobre au 17 février).

Les créateurs d’aujourd’hui ne sont évidemment pas oubliés, de Tàpies, bénéficiant d’une belle rétrospective au Guggenheim Bilbao, à Tony Cragg au musée d'Art moderne Saint-Etienne Métropole (du 14 septembre au 5 janvier). Comme dans la mode, c’est aussi une saison de collections : le fonds Kahnweiler-Leiris est étudié au LAM de Villeneuve-d’Ascq (du 27 septembre au 12 janvier) tandis que la Collection Pinault quitte partiellement Venise pour faire une escale attendue à Paris, à la Conciergerie (du 22 octobre au 6 janvier). Les goûts de nos lecteurs étant variés, comment ne pas leur signaler une initiative originale à l’Ecole des beaux-arts de Paris, Cookbook (du 18 octobre au 10 janvier), mariant art, cuisine et littérature, ou la consécration d’Astérix, le petit Gaulois intrépide à la Bibliothèque nationale de France (du 16 octobre au 19 janvier). Mira Schendel est à la Tate Modern (du 25 septembre au 19 janvier) tandis que Pierre Huyghe envahit le Centre Pompidou (du 25 octobre au 26 janvier) avec un nuage de saison et une colonie d’abeilles qui grelotteront sur le parvis…