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N° 404 - du 22 octobre 2015 au 28 octobre 2015


La structure des bustes au musée de l'Homme (photo R. Pic)

L'AIR DU TEMPS

Neandertal, Cro-Magnon et nous

PARIS – Six ans que nous l’attendions : la réouverture du Musée de l’Homme… Sur sa colline de Chaillot, le lieu mythique de Paul Rivet et Georges Henri Rivière, où Picasso et Derain cherchèrent l’inspiration, a dû changer de route lorsqu’il a été délesté au début du XXe siècle de ses fameuses collections d’ethnographie au profit du musée du quai Branly et du MUCEM à Marseille. Plutôt que de regretter le passé, il a décidé d’emprunter une route nouvelle en remettant l’homme au centre de trois interrogations fondamentales : qui est-il ? d’où vient-il ? et - encore plus problématique – où va-t-il ? Centré autour de ses trésors – les crânes de l’homme de La Ferrassie (Neandertal) et du vieillard de Cro-Magnon mais aussi la Vénus de Lespugue et la plaque sculptée de la Madeleine (qui nous apprit lors de sa découverte en 1864 une chose alors impensable – que nous avions vécu en même temps que les mammouths) – il se veut « musée-laboratoire ». A la fois centre de recherche (plus de cent scientifiques y sont attachés), d’études et de rencontres (avec son Balcon des sciences), il a déjà accueilli 20 000 visiteurs lors de ses trois premières journées gratuites.
• Le musée de l’Homme a rouvert au public le 17 octobre 2015.

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EXPOSITIONS


Corneille de Lyon, Homme au béret noir tenant une paire de gants, huile sur bois, vers 1530 © Lyon, musée des Beaux-Arts. Photo Alain Basset.

Lyon, une petite Florence

LYON – Elle fut la capitale des Gaules et le lieu de naissance de deux empereurs romains, Claude et Caracalla. Au temps de François Ier, siège de plusieurs foires et porte d’entrée des marchands italiens, elle fut le poumon commercial de la France. Pourtant, à l’exception d’un ou deux peintres comme Corneille de Lyon, on connaît très peu la production artistique locale. Cette exposition, en réunissant quelque 300 œuvres, entend remédier à cette ignorance. Elle présente aussi bien des enluminures et des émaux que des gravures, dessins, tableaux, tapisseries ou vitraux, voire des instruments scientifiques comme les astrolabes de Jean Naze.
Lyon Renaissance au musée des Beaux-Arts, du 23 octobre 2015 au 25 janvier 2016.

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Il est Bill, Max

MADRID – Il a eu une vie bien remplie mais souffre d’un déficit de notoriété. Max Bill (1908-1994), Suisse de Winterthour, a été élève au Bauhaus à sa grande époque (fin des années vingt), fondateur en 1951 de l’école d’Ulm, dite le « nouveau Bauhaus » (où intervinrent les anciens Gropius, Albers et Itten), animateur de l’art concret et designer de talent (on lui doit une indémodable horloge murale de la Junghans). L’exposition donne un aperçu de l’ensemble de sa production, avec une dominante pour ses tableaux abstraits, géométriques, qu’il déclina aussi en installations et en sculptures (notamment à Zurich).
Max Bill à la Fundación March, du 16 octobre 2015 au 17 janvier 2016.

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Kiefer bouquiniste

PARIS – Brûlant la politesse au Centre Pompidou, qui programme sa grande exposition Anselm Kiefer en décembre, la Bnf anticipe avec une rétrospective anglée sur le rapport de l’artiste allemand avec les livres. Selon les statistiques avancées, 60% de sa production consiste en livres, tous uniques. Livres en papier et carton incluant photos et objets divers (huile, sel, branches, cheveux, sable) mais aussi livres en plomb – le matériau préféré Kiefer – pesant jusqu’à 200 kg. A ne pas poser sur la table de nuit ! Grand lecteur qui rend hommage à ses nombreuses influences – du philosophe ésotérique anglais Robert Fludd à Michelet et Celan – Kiefer est revenu dernièrement vers des formes plus classiques. Après s’être longtemps interrogé sur la culpabilité allemande puis sur la mystique juive, ses dernières productions montrent une forme d’apaisement, avec des fleurs ou des dessins érotiques.
Kiefer à la Bibliothèque nationale de France, du 20 octobre 2015 au 7 février 2016.

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FOIRES


Vern Blosum, Planned Anticipation, 1963, huile sur toile, 170,8x135,3 cm, Courtesy Galerie Essex Street.

Une FIAC 42

PARIS – Comme ses alter ego – Frieze par exemple – la FIAC (Foire internationale d’art contemporain) est devenue une véritable galaxie avec un in et un off (la nouvelle foire appelée « Officielle », à la Cité de la Mode et du Design), des liens avec les galeries et les musées (dont le Louvre et le Petit Palais), et une programmation hors les murs (des Tuileries au Jardin des Plantes, en passant par un parcours sonore sur les berges de la Seine) qui devient aussi démesurée que celle d’une Nuit blanche. Il est à peu près impossible de couvrir l’ensemble d’une manifestation qui fête sa 42e édition et qui, autrefois, se cantonnait sagement au Grand Palais… Le grand bâtiment de l’Expo 1900 reste cependant le port d’attache des galeries. Au nombre de 175 - de la galerie 1900-2000 à David Zwirner - elles présentent la bagatelle de 1733 artistes.
FIAC du 22 au 25 octobre 2015.

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LIVRES

Dismas, l’autre crucifié

Le Christ subit la crucifixion en compagnie de deux hommes, le bon et le mauvais larron. Le premier, bien oublié aujourd’hui, connut dans le passé une enviable notoriété, servant notamment d’intercesseur ultime dans les exécutions de criminels, comme viatique vers la «bonne mort» et la rédemption. L’ouvrage, une enquête approfondie sur la postérité de Dismas et son iconographie, passe aussi bien en revue la position des différents crucifiés, la forme de la croix (et des clous), le travail des confréries médiévales que le catalogue des supplices (pal, éviscération, ou partage vertical du corps au cimeterre). Dismas est-il représenté jeune ou vieux, nu ou habillé, beau ou laid ? Regarde-t-il Jésus ou pas ? Souffre-t-il ? L’ange est-il toujours présent sur son épaule ? D‘Antonello da Messina à Cranach, de Gaudenzio Ferrari à Rubens, les plus grands peintres se sont penchés sur son cas. Au XVIe siècle, au moment de la Réforme, Dismas connaît sa plus grande vogue, accompagne le Christ aux limbes et devient un Juste. Il est temps de redécouvrir cet inconnu célèbre…
Le voleur de paradis par Christiane Klapisch-Zuber, éditions Alma, 2015, 384 p., 29 €.

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LES VERNISSAGES DE LA SEMAINE


OLIVIER VADROT - Jeux de briques

24 octobre 2015 - NEGREPELISSE - La Cuisine

A travers un cas concret, une réflexion sur l'importance de la brique dans l'architecture contemporaine

Notre sélection de nouvelles expositions

BRÈVES

MILAN – Le MUDEC (Museo delle Culture) inaugure sa collection permanente d’ethnographie le 28 octobre 2015.

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PARIS – L’Outsider Art Fair, consacrée à l’art brut, réunit près de 40 galeries du 22 au 25 octobre 2015 dans l’ancien hôtel du duc de Morny.

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PARIS – La foire d’art contemporain Slick tient sa 10e édition au pont Alexandre III, du 21 au 25 octobre 2015.

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PARIS – La 5e édition de la YIA Art Fair réunit 65 galeries au Carreau du Temple ainsi qu’un parcours hors les murs, du 22 au 25 octobre 2015.

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PARIS – Le Parcours Saint-Germain-des-Prés se tient du 23 au 31 octobre 2015.

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RIVESALTES – Le Mémorial du camp de Rivesaltes, dans un bâtiment dessiné par Rudy Ricciotti, a ouvert au public le 21 octobre 2015.

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TORONTO – La foire d’art moderne et contemporain Art Toronto se tient du 23 au 26 octobre 2015.

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