ArtAujourdhui.Hebdo

N° 343 - du 17 avril 2014 au 23 avril 2014


Louis Julien Aulnette du Vautenete (1786–1863), Le Retour du pèlerin, 1818, huile sur toile, 46,7x 38,5 cm. Rennes, musée des Beaux-Arts. Cliché © RMN-Grand Palais / Louis Deschamps

Troubadour, mon amour

LYON et BOURG-EN-BRESSE – Au début du XIXe siècle, on commence à s’intéresser à une période jusque-là méprisée, le Moyen Age. Comment représenter ses événements et surtout, son décor ? C’est la question que se pose une nouvelle école de peinture, stimulée par la production éditoriale d’Horace Walpole, Walter Scott et autres Mary Shelley. Lyon se montre particulièrement dynamique en la matière, donnant naissance au style « troubadour », qui restitue l’ambiance des siècles anciens, de ses gentes dames et tournois chevaleresques, avec un grand luxe de détail (donjons et salles de garde, tentures et mobilier, étoffes et habits, etc.), pas toujours véridiques. Cachés par Ingres, ses représentants les plus notoires comme Pierre Révoil (1776-1842) ou Fleury Richard (1777-1852), sont bien oubliés aujourd’hui. Ils connaissent une salutaire exhumation en deux lieux différents, qui mènent depuis quarante ans une véritable politique d’enrichissement de leurs collections. La dimension internationale n’est pas négligée tant le genre a connu une ramification européenne, avec Leighton, Palagi, Rosales et leur acolytes, qui produisirent à tour de bras des Dürer au balcon de sa maison à Nuremberg, François Ier visitant l’atelier de Benvenuto Cellini et autre Démence de Jeanne de Castille

L’invention du passé, histoires de cœur et d’épée en Europe, 1802-1850 au musée des Beaux-Arts de Lyon, du 19 avril au 29 juillet 2014.

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