ArtAujourdhui.Hebdo

N° 344 - du 24 avril 2014 au 30 avril 2014


Une équipe de camoufleurs au travail au Fort Belvoir, Virginie, Etats-Unis. Illustration dans Modern Camouflage de Robert P. Breckenridge © DR

Guerre et architecture

PARIS – On a généralement le sentiment que les guerres correspondent à une mise en sommeil de l’activité de architectes. Rien de tel pour la Seconde Guerre mondiale, soutient le commissaire Jean-Louis Cohen. La dimension du conflit obligea à la construction accélérée d’équipements de divers types – lignes de fortifications, usines d’armement, abris pour la population, baraquements démontables, QG militaires, camps de prisonniers, mais aussi cités d’extermination des nazis. Elle favorisa la recherche de matériaux innovants et, avant même la fin des hostilités, incita à plancher sur la reconstruction. En poussant le raisonnement, on pourrait presque démontrer que toute l’architecture de l’après-guerre n’est que l’application en temps de paix de ces différentes recherches. L’exposition aborde aussi bien les destructions (le constat précis établi par Doxiadis des dommages infligés à la Grèce) que les solutions de construction dans une économie autarcique (les murondins de Le Corbusier, qui flirta avec Vichy) ou les projets phares de l’époque, comme le… Pentagone.
Architecture en uniforme, projeter et construire pour la Seconde Guerre mondiale à la Cité de l’architecture et du patrimoine, du 24 avril au 8 septembre 2014.

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