ArtAujourdhui.Hebdo

N° 361 - du 16 octobre 2014 au 22 octobre 2014


Lot n° 16. Nage, Lily, Roscoff, 1933, tirage argentique, cachet du photographe et numéro du négatif à l'encre bleue au verso image 24 x 14,7 cm papier 24 x 18,2 cm. Estimation : 1200-1500 €.

Steiner, l’amour fou

PARIS – Il fait partie de cette extraordinaire diaspora hongroise qui marqua la photographie à Paris dans l’entre-deux-guerres. André Steiner (1901-1978) n’a jamais accédé à la célébrité de Robert Capa, Kertész ou Brassaï mais il fut un membre actif du courant de la Nouvelle Vision. Expérimentateur comme put l’être Man Ray (avec ses solarisations, photogrammes et surimpressions), il est surtout connu pour avoir documenté de façon obsessive l’amour qui le lia à sa femme. Celle-ci, Lily, une championne de natation du cercle juif Hakoah de Vienne (le film Watermarks, de Yaron Zilberman, retrace le destin tragique de cette équipe), fut le modèle exclusif de ses nus et de ses portraits. Intimes ou, au contraire, d’une esthétique martiale (tendance convergente des communistes et des fascistes de l’époque), ils marquent le court apogée de Steiner. Après la séparation avec sa femme et son engagement dans la Résistance, il disparut du milieu de la photographie. Près de 200 images, estimées entre 500 et 5000 €, décrivent son itinéraire.
André Steiner le 21 octobre 2014 à Drouot-Richelieu (Binoche & Giquello)

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