ArtAujourdhui.Hebdo

N° 374 - du 29 janvier 2015 au 4 février 2015


Maurice de Vlaminck, Les Meules, 1943, huile sur toile, 60 x 73 cm, Collection particulière, France. © Photo Archives Wildenstein Institute, Paris/ADAGP 2015.

Vlaminck, le retour du pestiféré ?

RUEIL-MALMAISON – C’est l’un des grands fauves, avec Matisse et Dufy, mais il a décidément mauvaise presse. Pour une raison essentielle : le fameux voyage en Allemagne organisé à l’automne 1941 par les pontes nazis. Maurice de Vlaminck, alors âgé de 65 ans, en fut, avec Dunoyer de Segonzac, Derain ou Despiau. Matisse les jugea cruellement dans une lettre à son fils : « … pitoyable. Quelle caravane !… » Vlaminck n’est jamais vraiment sorti de son purgatoire, où son inimitié pour l’intouchable Picasso (coupable d’avoir entraîné la peinture française dans « une mortelle impasse ») l’a enfoncé encore plus profondément. On est donc en manque de rétrospectives, qui se comptent sur les doigts d’une main : en 1956 à la galerie Charpentier, en 1987 au musée des Beaux-Arts de Chartres, en 2008 au musée du Luxembourg. Le port d’attache de celle-ci peut sembler incongru mais elle est justifiée par l’histoire. A la veille de la Première Guerre mondiale, le jeune Vlaminck, fou de cyclisme, vécut une décennie à Rueil-Malmaison avec sa première épouse. Grâce à l’appui de la fondation Wildenstein, qui publie le catalogue raisonné, et de prêteurs privés, l’exposition s’enorgueillit de certaines œuvres jamais montrées au public.
Vlaminck à l’Atelier Grognard, du 30 janvier au 25 mai 2015.

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