ArtAujourdhui.Hebdo

N° 378 - du 26 février 2015 au 4 mars 2015


Francisco Goya, Joie (Regocijo), vers 1819–23. Encre grise et sépia au pinceau avec traces de craie blanche et grattage, 237 x 148 mm. New York, The Hispanic Society of America.

Goya, le retour des sorcières

LONDRES – C’est une réunion peu commune que propose le Courtauld, un véritable sabbat de sorcières : elles dansent, grimacent, bondissent et pestent, en vingt-deux épisodes… Toutes sont issues de la même matrice : l’esprit d’un génie noir, Goya (1746-1828), qui, à l’âge de 50 ans, devenu sourd, se mit à griffonner sur des albums secrets tout ce que le monde de la nuit et des ténèbres pouvait lui inspirer. A sa mort, ces huit albums, numérotés de A à H, furent impitoyablement démembrés et dispersés, trouvant refuge dans des musées et des collections à travers le monde. Pour la première fois, un album, le D, dit des Sorcières et des Vieilles Femmes, est recomposé dans sa totalité, ce qui a supposé des prêts de Paris, Berlin, New York, Los Angeles. Une telle messe noire n’est sans doute pas près de se reproduire…
Goya, the Witches and Old Women Album à la Courtauld Gallery, du 26 février au 25 mai 2015.

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