ArtAujourdhui.Hebdo

N° 382 - du 26 mars 2015 au 1 avril 2015


Diego Vélasquez, Autoportrait, vers 1650, 45 x 38 cm, huile sur toile, Museo de Bellas Artes, Valence, © Museo de Bellas Artes, Valence.

Vélasquez, grand d’Espagne

PARIS – Certes, les Ménines ne sont pas là, pas plus que la Reddition de Breda : des classiques du Prado aussi inamovibles que la Joconde au Louvre. Pour le reste, c’est à un beau panorama de Vélasquez (auquel les organisateurs préfèrent rendre son orthographe espagnole, Velázquez) qu’invite la rétrospective du Grand Palais, en provenance de Vienne. Y sont notamment abordés ses débuts caravagesques, fruit de ses voyages en Italie, son génie du portrait (que l’on voie comment nous toise le bouffon Pablo de Valladolid !), son lien étroit avec la cour, qui le pousse à remettre sans cesse sur le métier les images du roi et infants. Mais aussi sa versatilité – il est capable de briller aussi bien dans les bodegones que dans le nu (la célèbre Vénus Rokeby de la National Gallery est là) ou l’anatomie équestre, comme le prouve le grand Cheval blanc qui clôt le parcours. De la Forge de Vulcain au portrait de Góngora, Vélasquez a produit de nombreuses icônes. Beaucoup ont voyagé de loin, beaucoup ont leurs passionnés : pour ceux-ci, l’exposition peut se concevoir comme un pèlerinage ciblé, à condition de trouver l’heure creuse…
Velázquez au Grand Palais, du 25 mars au 13 juillet 2015.

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