ArtAujourdhui.Hebdo

N° 409 - du 26 novembre 2015 au 2 décembre 2015


Andrea Schiavone, Noces de Cupidon et Psyché, vers 1550, panneau collé sur masonite, 130,8 x 156,2 cm. New York, The Metropolitan Museum of Art © 2015. Image copyright The Metropolitan Museum of Art/Art Resource/Scala, Firenze

Schiavone le terrible

VENISE – L’exposition est audacieuse et le musée se prémunit avec un titre à rallonge (Splendeurs de la Renaissance à Venise) apte à ratisser large. Car le vrai est un inconnu du grand public, Schiavone (1510-1563), un « métèque » d’origine « esclavonne », c’est-à-dire provenant des territoires dalmates de la République de Venise. Né à Zadar sous le nom d’Andrea Meldola, marqué par Parmesan et Titien, ami de son cadet Tintoret, il jouira de son vivant d’une grande notoriété, souvent polémique. Ses scènes mythologiques, ses vies de saints avec, en arrière-plan, collines vénitiennes et ciels chargés, susciteront des critiques et des éloges (comme ceux de l’Arétin) très tranchés. Pour la première fois, quelque 80 œuvres dispersées dans le monde (de la Croatie au Louvre, de Florence au Kunsthistorisches Museum de Vienne) rendent justice à ce dessinateur émérite, à cet amant des chromatismes « terribles », à ce spécialiste du fondu et du « non-fini ». Certains verront même en lui un lointain précurseur de l’art informel…
Schiavone au musée Correr, du 28 novembre 2015 au 10 avril 2016.

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