ArtAujourdhui.Hebdo

N° 442 - du 22 septembre 2016 au 28 septembre 2016


Cosmè Tura‬, Saint Georges, vers 1460-65‬‬‬‬, huile sur panneau, 21,6 x 13‬‬‬‬ cm. ‪Fondazione Giorgio Cini, Venezia, Galleria di Palazzo Cini (en dépôt des héritiers Cini).

L’Arioste, une usine à rêves

FERRARE - Une géographie mentale, peuplée de chevaliers, de dragons, de paysages exotiques, de femmes désirables et pourtant inaccessibles : c’est ce qui encombrait les méninges de L’Arioste lorsqu’il écrivit son best-seller de la Renaissance, le Roland furieux. A cinq cents ans de sa première publication (le 22 avril 1516), sa ville natale dédie au poète une exposition-miroir. Elle reflète ses obsessions en puisant dans le fonds inépuisable de l’art italien, notamment ferrarais, qui s’est toujours signalé par une tendance particulière à l’excentrique, de Cossa jusqu’à l’épisode métaphysique de Chirico et Carrà. Et l’on n’est pas déçu par l’accumulation d’images bizarres, des tuniques violettes de Cosmè Tura aux monstres bien connus de Piero di Cosimo, en passant par une viole à la caisse décorée d’effigies grimaçantes. A replacer dans le contexte d’une époque où n’existaient ni télévision, ni internet, ni presse magazine, ce que rappelle le très joli sous-titre : « Ce que voyait L’Arioste quand il fermait les yeux ».
Orlando furioso, 500 anni au Palazzo dei Diamanti, du 24 septembre 2016 au 8 janvier 2017.

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