ArtAujourdhui.Hebdo

N° 442 - du 22 septembre 2016 au 28 septembre 2016


Charles Dugasseau, (1812-1885), La Mort de Sapho, 1842. Le Mans, musée de Tessé © Musées du Mans

Baudelaire, amateur d’art

PARIS - Poète maudit des Fleurs du mal mais critique bien installé des Salons : Baudelaire aimait varier les positions… Le cadre toujours idyllique du Musée de la vie romantique accueille dans son dédale de salons, d’alcôves (dont l’une présente, à côte de la blancheur virginale d’un grand marbre de Bartolini, La Jeune Fille et le Scorpion, de piquantes gravures érotiques) et d’escaliers un panorama bien cadencé de ses goûts artistiques. Il y a évidemment Delacroix, Courbet, Constantin Guys. Mais aussi des peintres qui mériteraient d’être relancés comme Alphonse Legros, grand ami de Fantin-Latour, gloire en Angleterre, dont on montre une sombre procession de vieilles bigotes, Antoine Chazal, peintre naturaliste, ou l’ingresque Dugasseau. Son Suicide de Sapho montre la plantureuse Lesbienne au bord de sa falaise, nimbée d’un soleil couchant. On poussera, dans la même rue, les portes des galeries Chaptal et de la Nouvelle Athènes, qui présentent un bon choix du XIXe siècle.
L’œil de Baudelaire au musée de la Vie romantique, du 20 septembre 2016 au 29 janvier 2017.

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