Accueil > ArtAujourd'hui Hebdo > N° 452 - du 1 décembre 2016 au 7 décembre 2016 > Artemisia, la Frida Kahlo du XVIIe siècle

ArtAujourdhui.Hebdo

N° 452 - du 1 décembre 2016 au 7 décembre 2016

Artemisia, la Frida Kahlo du XVIIe siècle

ROME - Rares sont les femmes peintres du passé à avoir atteint la renommée de leurs collègues masculins. Louise Moillon, Clara Peeters (actuellement présentée au Prado), Rosalba Carriera, Elisabeth Vigée-Lebrun en sont quelques-unes, à des degrés divers. Effet d’un film à succès et d’une vie romanesque, c’est Artemisia Gentileschi (1593-1652) qui s’est récemment affirmé comme étoile de première grandeur dans ce club de « happy few ». Auréolée d’une image de féministe avant l’heure (elle fait condamner son violeur, le peintre Agostino Tassi, malgré le sexisme du tribunal), elle secondera habilement son père Orazio. Mais elle mènera vite une existence indépendante et voyageuse, travaillant à Rome, sa ville natale, mais aussi à Florence et Naples (où elle mourra), développant un « caravagisme » personnel, souvent centré sur des héroïnes antiques. L’exposition la suit dans ces trois capitales, où elle produira l’essentiel de son art, vigoureux, plein de clair-obscur et de couleurs rutilantes, avant son 40e anniversaire. Elle est entourée de quelques stars de l’époque comme Allori, Vouet, Ribera et ce peintre dont le nom est une poésie, Antiveduto Grammatica (que l’on pourrait traduire approximativement par « Prévu Grammaire »), qui fut brièvement maître de Caravage.
Artemisa au Palazzo Braschi, du 30 novembre 2016 au 7 mai 2017.

Voir la Newsletter complète