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N° 462 - du 23 février 2017 au 1 mars 2017

Vermeer, le peintre le plus rare du monde

PARIS - Certaines rétrospectives sont des raz-de-marée. Pour Matisse au Grand Palais, en avril 1970, on montra 210 tableaux. Pour Picasso, en 1966, entre Petit et Grand Palais, les œuvres - dont peintures, dessins, céramiques - furent presque mille. Pur Vermeer, le Louvre se borne à… douze tableaux. Paresse, timidité ? Pas du tout. On ne connaît en effet que 36 œuvres de Vermeer - et encore, certains spécialistes s’arrêtent-ils à 35 ! Réunir le tiers du corpus est une épreuve de force tant ces chefs-d’œuvre sont dispersés et jalousement gardés par leurs possesseurs. L’exploit du Mauritshuis de La Haye, qui fit presque carton plein en 1996 avec 23 tableaux, semble difficile à rééditer. D’ailleurs, au Louvre, Vermeer est bien entouré puisque l’objectif de l’exposition est de montrer qu’il ne fut non pas un génie solitaire mais un peintre attentif à l’esprit de son temps et au travail de ses collègues. Les toiles, classées par thématiques - femmes à la lettre, femmes au miroir, femmes musiciennes, etc. - mêlent les siennes à celles de Metsu, Dou, Van Mieris, etc. Le « sphinx de Delft » (expression passée à la postérité qu’employa son « redécouvreur » Thoré-Burger à la fin du XIXe siècle) s’inscrit dans un courant dont il n’est qu’un interprète - évidemment exceptionnel.
Vermeer et les maîtres de la peinture de genre au musée du Louvre, du 22 février au 22 mai 2017.

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