ArtAujourdhui.Hebdo

N° 462 - du 23 février 2017 au 1 mars 2017

Verre éternel

On l’utilise tous les jours de notre vie mais, comme pour beaucoup des choses qui nous entourent, on ne sait guère comment il est fabriqué. Sans lui, que ferait-on pour voir, avoir des maisons où entre la lumière, ou simplement trinquer ? Le verre accompagne la vie des hommes depuis l’Antiquité, comme le montre le cahier photographique qui part des Phéniciens et aboutit aux expérimentations contemporaines en passant par Murano, la Bohême, les flacons pastillés d’Iran, les gobelets allemands du XVIe siècle. Le lexique lui-même, sur une centaine de pages denses, détaille tous les mots du métier, qui pourront servir aux cruciverbistes et aux amateurs de scrabble (cive, core, cornard, cotyle…) Il montre la variété des techniques au cours des siècles (les verres assyriens de Nimroud, il y a deux mille ans, contenaient 71,5% de silice alors que les maîtres rémois ès vitraux du XIIIe siècle se contenteront de 54%). Les grandes dates (Galilée signe sa première lunette en 1605, Saint-Louis produit ses premières opalines de cristal en 1844) s’arrêtent en 1976. Au-delà, la sophistication devient incompréhensible au grand public… L’index des musées spécialisés à travers le monde oublie de mentionner l’un des plus beaux, celui de Zadar en Croatie.
Dictionnaire du verre, par Jean-Paul van Lith, Editions Vial, 2016, 216 p., 55 €

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