ArtAujourdhui.Hebdo

N° 474 - du 18 mai 2017 au 24 mai 2017


Fernand Léger, Les trois musiciens, 1930, huile sur toile, 118 x 113,5 cm © Von der Heydt-Museum Wuppertal / Photo: Medienzentrum, Antje Zeis-Loi © Adagp, Paris, 2017 (exposition au Centre Pompidou Metz).

FRANCE

Puissance de Léger

METZ - Son œuvre ne correspond pas à son patronyme. Fernand Léger (1881-1955) - « Fernand Light », lit-on dans certaines traductions - a produit un art plein de muscle, de couleur et de mécanique, que certains ont plaisamment qualifié de « tubiste ». On pourrait plutôt le qualifier avec une brochette de « c » : cubiste, communiste, citadin (à ce Normand d’Argentan, la grande ville va comme un gant et il s’installe à Paris à 19 ans, en 1900, la même année que Picasso), cinéaste (avec Ballet mécanique, premier film sans scénario). La rétrospective s’emploie à démontrer, dans le cadre des 40 ans du Centre Pompidou (ce qui explique que beaucoup d’œuvres, mais pas toutes, viennent de Paris), ces différentes facettes d’un art qui avait une foi dans le progrès, que nous avons quelque peu perdue. Quelques classiques sont montrés comme les Constructeurs (du musée Fernand Léger de Biot), Les Trois Musiciens (de Wuppertal) ou le Typographe (de Philadelphie). Au passage, on soulignera le rôle formateur de Léger, qui créa son académie et reçu des personnalités aussi inattendues que Louise Bourgeois et le photographe William Klein.
Fernand Léger, le beau est partout au Centre Pompidou, du 20 mai au 30 octobre 2017.

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