ArtAujourdhui.Hebdo

N° 482 - du 13 juillet 2017 au 13 septembre 2017


Achille Laugé, L'arbre en fleur, 1893, huile sur toile, 59,4 x 49,2 cm, coll. part. © Achille Laugé, VEGAP, Bilbao, 2017.

Paris 1900

BILBAO - Le Paris fin de siècle a toujours la cote. On a beau avoir vu des Toulouse-Lautrec, on en redemande… Ce n’est pourtant pas le fameux pied-bot, présent ici avec ses fameuses lithographies (tout comme Bonnard), qui est la partie la plus intéressante de l’exposition : l’occasion est donnée de voir des œuvres moins connues car provenant d’une collection particulière. On retiendra plutôt les fusains de Redon et ses lumineux pastels (comme une magnifique Barque, thème qu’il affectionnait, sur une mer de bleu fondu), quelques Maurice Denis de jeunesse, de l’époque de Pont-Aven, nimbés d’un mysticisme encore vaporeux, qui allait devenir plus insistant avec le temps. Et une cohorte de peintres doués mais généralement placés parmi les seconds couteaux des nabis ou des néo-impressionnistes, donc souvent oubliés : Paul Ranson, Maximilien Luce et, plus encore, Georges Lacombe, Achille Laugé, Charles Angrand. Une grande scène montmartroise de Louis Anquetin nous fait entrer dans l’atmosphère glauque d’un cabaret que l’on imagine surchargée de vapeurs d’absinthe…
Paris fin de siècle au Guggenheim Bilbao, du 12 mai au 17 septembre 2017. Catalogue Columbus Museum of Art, 164 p., 30 €.

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