ArtAujourdhui.Hebdo

N° 482 - du 13 juillet 2017 au 13 septembre 2017

Du côté de la Cité interdite

MONACO - Comme souvent en Chine, les chiffres donnent le tournis : un règne de 59 ans, un haras de 20 000 chevaux pour son escorte, et 42 000 poèmes écrits de sa main. Ils se rapportent à Qianlong (1736-1795), le souverain contemporain de Louis XV qui incarne l’apogée de la dynastie Qing. Il est le personnage central de l’exposition qui transfère (provisoirement) quelques trésors de la Cité interdite sur les bords de la Méditerranée. Du maniement des armes au statut des concubines, des peintures sur rouleaux aux gravures jésuites, des objets insolites (pierres sonores, trône mandchou en bois de cerf et bois de rose, éléphant en émail), ils racontent la vie quotidienne au cœur de ces 72 000 m2 qui ont excité convoitises et fantasmes. Particulièrement surprenants sont les photographies de la fin de la dynastie, commandées au début du XXe siècle par Cixi, l’impitoyable impératrice douairière. Tout semble immuable - à l’image de cette barque qui fend un lac de lotus - et tout change pourtant si vite. Révolte des Boxers et « 55 jours de Pékin » en 1900, mort de Cixi en 1908 après 47 ans de règne, fin de la dynastie en 1911, et de l’empire en 1912…
La Cité interdite au Grimaldi Forum, du 14 juillet au 10 septembre 2017. Catalogue Skira, 296 p., 35 €.

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