ArtAujourdhui.Hebdo

N° 492 - du 16 novembre 2017 au 22 novembre 2017


David Hockney, Barry Humphries, 26, 27, 28 mars 2015, acrylique sur toile (d’une série de 82), 121,92 x 91,44 cm © David Hockney. Photo : Richard Schmidt.

VENTES

Churchill, la der des der

LONDRES - En novembre 1915, profondément atteint par l’échec de l’opération amphibie des Dardanelles, Winston Churchill, premier lord de l’Amirauté dont la carrière suivait une brillante progression, démissionne. A 40 ans, il envisage d’abandonner la politique. Pour redonner sens à sa vie, il s’engage dans une position subalterne sur le front français mais, surtout, trouve le violon d’Ingres qui lui permettra de se ressourcer dans toutes les épreuves à venir : la peinture. Le vieux lion plantant son chevalet au-dessus des falaises de Madère est devenu un cliché. Mais Churchill aimait tout autant croquer les reflets changeants de son étang de Chartwell, sa propriété tant aimée du Kent. C’est d’ailleurs avec une de ces variations lacustres que fut établi son record en 2014, peu après la mort de sa dernière fille, Mary Soames, pour 1,7 millions £ (environ 1,9 millions €). La version qui passe désormais en vente porte une estimation bien plus basse (à peine 50 000 £) mais elle devrait largement dépasser ce chiffre. D’une facture bien plus abstraite, elle fait penser à une laque japonaise, aux couleurs contaminées par un paysage enflammé de Monsù Desiderio. Elle a surtout un pedigree alléchant : datée de 1962, elle pourrait bien être la toute dernière toile de Churchill qui, à 88 ans, se décida à lâcher les pinceaux…
Modern and Post-War British Art chez Sotheby’s, le 21 novembre 2017.

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