ArtAujourdhui.Hebdo

N° 496 - du 14 décembre 2017 au 20 décembre 2017


Maître de Messkirch, L'Adoration des mages, détail du panneau central de l'ancien maître-autel de Saint-Martin Messkirch, vers 1535/40, bois, 165,7 x 92,8 cm, Messkirch, église paroissiale © Erzbischöfliches Ordinariat Freiburg i. Br., Bildarchiv, Aufnahme Michael Eckmann.

EXPOSITIONS

Iolas, une maison à Athènes

ACIREALE (Sicile) - Certains galeristes de l’après-guerre ont eu des biographies pleines de rebondissements - guerre et exil obligent. On pense à Leo Castelli (1907-1999), juif de Trieste devenu empereur de l’expressionnisme abstrait à New York après une tranche de vie parisienne, ou à Daniel Cordier (né en 1920), qui fut secrétaire de Jean Moulin. Alexandre Iolas (1907-1987) en fait assurément partie. Grec d’Alexandrie, danseur dans la troupe du marquis de Cuevas, reconverti dans le commerce de l’art après une blessure, il fut un défenseur du Pop Art et des Nouveaux Réalistes. Nomade entre Paris et New York, il restait attaché à Athènes où il se fit construire une maison extraordinaire dans le faubourg d’Aghia Paraskevi. Dans les années 80, quand il proposa sa collection à l’Etat grec, une campagne de presse l’accusa d’avoir fait trafic de pièces, d’avoir fraudé le fisc, etc. Sa collection fut refusée et, à sa mort, sa villa, pillée, tomba à l’état de ruine. Peut-on encore la sauver ? Et en faire, ce qui fut autrefois envisagé, un centre d’art contemporain ? La galerie à Milan du Credito Valtellinese, où Iolas monta en 1987 sa dernière exposition avec la Cène de son ami Warhol (ils moururent à quelques mois d’intervalle), est à l’origine de cette exposition. Elle entend mobiliser les énergies pour ce projet utopique mais veut aussi évoquer un lieu hors du commun à partir d’œuvres d’art qui y étaient exposées et de reconstitutions 3D confiées à des étudiants locaux.
Call for Iola’s House au Palazzo Costa Grimaldi, du 14 décembre 2017 au 25 février 2018.

En savoir plus

Voir la Newsletter complète