ArtAujourdhui.Hebdo

N° 499 - du 18 janvier 2018 au 24 janvier 2018


Vue d’une des salles avec les marionnettes de Woyzzeck in the Highveld, photo Joaquín Cortes / Roman Lores, archives photographiques du musée Reina Sofía, 2017.

Kentridge, bête de scène

MADRID - Ces grosses marionnettes de bois posées sur une estrade ? Les acteurs d’un étonnant Woyzeck on the Highveld, adaptation de la pièce de Büchner au décor et aux passions d’Afrique du Sud. Ces dessins au fusain de temples antiques ? Le décor d’un opéra de Monteverdi (Le retour d’Ulysse) monté à Bruxelles. Ces gravures et ces huit films courts ? Une partie de son grand projet sur Le Nez de Gogol… L’art de William Kentridge (né en 1955 à Johannesburg) est aussi varié que l’est son parcours. Etudiant en sciences politiques, metteur en scène précoce, venu à Paris étudier le mime chez Jacques Lecoq, il est aujourd’hui l’un des artistes les plus engagés de la scène contemporaine. Contre l’apartheid au début, aujourd’hui contre les différentes injustices que l’homme inflige éternellement à ses semblables… Heureusement qu’il reste la littérature ! Le Faust de Goethe et l’Ubu de Jarry sont d’autres influences qu’il a exploitées et l’exposition, l’une des rares qui lui aient été consacrées en Espagne et la première sur son travail pour la scène - met en avant ce goût ardent pour la chose écrite.
William Kentridge. Basta y sobra, au musée Reina Sofia, jusqu’au 19 mars 2018.

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