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N° 521 - du 21 juin 2018 au 27 juin 2018


Sabine Weiss, Petit matin brumeux, Lyon, France, 1950, épreuve gélatino-argentique, 30,5 x 24,1 cm. Collection Centre Pompidou, Paris © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/ Dist. RMN-GP © Sabine Weiss

Sabine Weiss, l’humanisme au féminin

PARIS - Elle a 93 ans, a toujours bon pied bon œil mais son âge vénérable lui a permis de connaître d’autres réalités. Elle fut par exemple parmi ceux qui purent immortaliser sur la pellicule l’atelier d’Alberto Giacometti dont il est question plus haut. Etiquetée à juste titre comme photographe humaniste, elle n’a cessé de croquer ses semblables avec empathie, humour, curiosité – les petits matins avec brouillard, les errances sur le pavé, les jeux de gosse qui sautent dans les flaques. D’origine suisse, naturalisée française à 71 ans, elle a évidemment connu Moscou, New York ou Madrid mais sa vraie ville est Paris. Publiée dès 1945, elle fait l’objet, à 30 ans, en 1954, d’une rétrospective personnelle à l’Art Institute de Chicago. Ce sont ses années phare, celles qu’explore l’exposition qui se concentre sur la période 1945-1960, lorsque la rue était encore chez nous l’extension du chez soi, une aire de jeux, de contacts et de palabres, et non un espace anonyme de marcheurs isolés par leur hâte ou leur casque. Le Financial Times lui a consacré le week-end dernier une page entière, persuadé qu’il s’agissait d’une des ultimes survivantes d’une certaine façon de regarder le monde.
Sabine Weiss. Les villes, la rue, l’autre au Centre Pompidou, du 20 juin au 15 octobre 2018.

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