ArtAujourdhui.Hebdo

N° 530 - du 18 octobre 2018 au 24 octobre 2018


La scénographie avec réplique de la cathédrale de Tarente. Photo RP.

Giò Ponti, boss du design

PARIS – Né en 1891, mort en 1979, il a traversé une bonne partie du siècle le plus révolutionnaire en matière de design. Milanais cosmopolite, actif chez lui mais aussi à Paris (il y travaille pour Christofle), Téhéran ou Caracas, Giò Ponti envahit la grande nef des Arts décoratifs. Son inventivité éclate dans les coursives – avec ses couverts, ses contributions au cinéma et au théâtre, ses curieuses céramiques. Au cœur du parcours, derrière une impressionnante réplique de sa cathédrale de Tarente, véritable réinvention de l’art gothique (mais en bien mauvais état aujourd'hui), sont présentés ses projets les plus ambitieux, comme le gratte-ciel Pirelli, ou d’autres restés à l’état d’esquisses, telle cette étonnante proposition pour le Centre Pompidou en forme d'orgue urbain… La fin livre des sortes de « period rooms », évocation des intérieurs de certains de ses chefs-d’œuvre, du palais du Bo à Padoue (Ponti est resté actif sous le fascisme), à la villa Planchart à Caracas, en passant par l’hôtel Parco dei Principi à Sorrente. Ce diable d’homme eut aussi le temps de dessiner des intérieurs de paquebots, de faire des scénographies d’opéra et de diriger Domus, revue d’architecture et de design demeurée incontournable.
Tutto Ponti au MAD, Musée des arts décoratifs, du 19 octobre 2018 au 10 février 2019.

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