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N° 553 - du 13 juin 2019 au 19 juin 2019


Felice Casorati, Portrait de Riccardo Gualino, 1922, huile sur toile, collection particulière.

Gualino, collectionneur d’exception

TURIN - Qui connaît Riccardo Gualino ? Celui qui fut le patron de la Lux Film, qui produisit Senso de Visconti, Théodora impératrice de Byzance de Riccardo Freda outre des Lattuada, des Zurlini et des Comencini, a l’étoffe d’un héros de cinéma. Serial entrepreneur, ce Turinois (1879-1964) a aussi été à l’origine de la Snia Viscosa, colosse italien du textile. Cependant, s’il est célébré aux Musei Reali de Turin, ce n’est pas pour ces faits d’armes ni pour son remarquable mécénat dans le monde du théâtre, c’est plutôt pour son extraordinaire collection d’art au destin tout aussi romanesque. Assemblée dans les années vingt, elle comporte aussi bien des fonds or (Duccio) que des contemporains (Casorati fait son portrait) ou des géants du XIXe siècle comme Manet (La Négresse). La crise et l’opposition à Mussolini, qui l’envoie en résidence surveillée, lui font perdre cet ensemble remarquable, saisi en 1931 par l’Etat pour couvrir ses dettes. Quelque 150 œuvres qui en faisaient partie ont été réunies, provenant de musées et de prêteurs privés (lui-même s’étant remis à collectionner après-guerre), composant le plus beau des tombeaux pour cet industriel si fin esthète…
I mondi di Riccardo Gualino aux Musei Reali, du 7 juin au 3 novembre 2019.

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