ArtAujourdhui.Hebdo

N° 557 - du 17 octobre 2019 au 23 octobre 2019


Paul Gauguin,Portrait de l'artiste (recto), Portrait de William Molard (verso), 1893, 1894, diptyque, huile sur toile, 46 × 38 cm. Musée d'Orsay, Paris, acquis avec l'aide d'une donation anonyme canadienne(RF 1966-7) © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Franck Raux.

EXPOSITIONS

Gauguin au fond des yeux

LONDRES - Son nom est un viatique : lors de la visite ouverte aux amis de la National Gallery, le 4 octobre, on pouvait à peine se déplacer dans les salles de l’aile Sainsbury. Gauguin attire ! Même pour un sujet a priori moins porteur que les îles : car il est ici question de ses autoportraits et portraits, de Jeanne Goupil à son alter ego et souffre-douleur Meijer de Haan. Le parcours, en une cinquantaine d’œuvres provenant de grands musées mais aussi de collections privées, montre comment l’artiste s’affranchit peu à peu des conventions, pour passer d’une représentation assez académique de son épouse Mette en Bretagne aux jeunes filles des Marquises - le musée rappelant dans ses cartels que le peintre bourru s’attaquait à des proies à peine nubiles… La dernière section, originale, montre des portraits à clé. Elle rappelle par exemple que le peintre des antipodes avait fait venir de France des graines de tournesol, les avait fait éclore puis les avait peintes. Le résultat – quelques fleurs – est comme un portrait en creux de Van Gogh, autre présence obsédante depuis leur atelier commun de 1888 à Arles.
Gauguin. Portraits à la National Gallery, du 7 octobre 2019 au 26 janvier 2020.

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