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ROGER MARX, un critique aux côtés de
GALLÉ, MONET, RODIN, GAUGUIN

DU 6 MAI AU 28 AOÛT


La scène artistique française de 1882 à 1913 à travers le regard d'un infatigable découvreur


Emile Othon FRIESZ Paysage à la Ciotat, 1907, Musée des Beaux Arts de Nancy, dépôt du MNAM
Photo Bertrand Prevost, centre Georges Pompidou.


L’exposition présentée au musée des beaux-arts et au musée de l’École de Nancy est originale à plus d’un titre. Consacrée à un critique d’art dont la devise était Rien sans art, elle aborde sous un angle inédit les œuvres des artistes novateurs de l’époque, que ce soit pour la peinture, la sculpture, les arts décoratifs, la médaille ou l’estampe. Elle est le fruit d’un travail collectif. Avec une centaine de pièces venues du musée d’Orsay et des prêts exceptionnels d’œuvres souvent inédites consentis par les descendants de Roger Marx et des collectionneurs privés, elle dresse un panorama des engagements esthétiques qui ont motivé la carrière de Roger Marx. Plus de 200 œuvres illustrent les différents courants de la scène artistique française de 1882 à 1913 à travers son regard.


Le défenseur des avant-gardes

Roger Marx, né à Nancy en 1859 et enterré dans sa ville natale en 1913, est l’une des grandes personnalités de la vie artistique française de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Critique d’art et fervent défenseur des avant-gardes des années 1900, collectionneur passionné et raffiné, il poursuivit une carrière très importante comme haut fonctionnaire à l’administration des beaux-arts à Paris. Méconnu du grand public, son travail, son œuvre, car il s’agit bien d’une œuvre, n’en reste pas moins considérable. À la fin du XIXe siècle, son nom est étroitement associé à bon nombre d’artistes alors peu connus qu’il encouragea et révéla, tels Claude Monet, Auguste Renoir, Paul Gauguin, Eugène Carrière, Auguste Rodin, Emile Gallé... Ses choix esthétiques, audacieux pour l’époque, ont été déterminants


Trente ans de vie artistique

Le musée des beaux-arts évoque 30 ans de vie artistique à travers les choix et les engagements esthétiques de Marx. Sa formation à la critique d’art, à Nancy, puis les débuts de sa carrière parisienne, à partir de 1883, où il prend fait et cause pour des artistes comme Puvis de Chavannes, Whistler, Fantin-Latour ou Auguste Rodin,. Lors de l’Exposition universelle de 1889, il se lance dans une grande bataille : la reconnaissance des arts décoratifs, au même titre que les « beaux-arts ». Il s’engage résolument aux côtés des avant-gardes et se bat pour Redon, Rops, plus tard Monet, Matisse, Signac, Cézanne, Othon Friesz, Maurice de Vlaminck ou Jean Puy. Séduit par Gauguin, qui partage sa conception « ornementale » de l’art, il est très attentif aux débuts des Nabis, Denis, Vuillard et Bonnard. L’art de la médaille, auquel il consacre plusieurs ouvrages fondamentaux, lui semble le moyen idéal pour soutenir les idées républicaines. L’art doit se préparer à l’avènement prochain d’un art social, destiné à tous. Il s’attache aussi particulièrement à la défense de l’édition d’art et de l’estampe, dont toutes les techniques et les différents genres sont abordés, de la gravure sur bois à la lithographie, l’affiche ou la reliure avec Lepère, Toulouse-Lautrec, Ranson, Vuillard…


Roger Marx et l’École de Nancy

Le musée de l’École de Nancy s’intéresse, lui, aux relations de Marx avec les artistes décorateurs et peintres de l’École de Nancy. Bien qu’installé à Paris dès 1883, Roger Marx suit avec attention le parcours de ses amis nancéiens dans la voie qu’il a lui-même contribué à défendre. Il constitue une exceptionnelle collection. À sa mort, une part importante est vendue. Certaines de ces pièces, parmi lesquelles une vingtaine de verreries de Gallé proposées lors de cette vente, ainsi que d’autres non passées sur le marché de l’art, sont présentées. Plus de soixante-dix œuvres de l’École de Nancy retracent les relations particulièrement riches de Roger Marx avec les artistes du milieu nancéien, Victor Prouvé, Camille Martin ou Emile Gallé. Parmi les œuvres exposées certaines pièces sont inédites comme l’encoignure Fleurs du Mal réalisée en 1896, qu’il conservait dans sa collection et qui témoigne de son soutien au mobilier d’Emile Gallé. Ces pièces illustrent bien le cheminement créatif d’un artiste en proie aux doutes, aux questionnements et à l’incompréhension dans les années 1900 - 1904.

Illustration : ÉMILE GALLÉ Encoignure Les Fleurs du Mal Collection particuliére


PUBLICATION

Catalogue de l'Exposition Textes de Catherine Méneux, Blandine Chavanne, Bertrand Tillier, Philippe Thiébaut Valérie Thomas Blandine Otter, Bénédicte Pasques, Rossella Froissard Pezone, Emmanuelle Héran, Jérôme Perrin, 320 pages, 300 illustrations couleurs, co-édition Artlys. 45 €


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MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE NANCY 3, place Stanislas 54000 NANCY
INFORMATION : Tel : 03 83 85 30 72 - Fax : 03 83 85 30 76 Email: mbanancy@mairie-nancy.fr
Site : www.mairie-nancy.fr
HORAIRES : Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h à 18h. Fermé le 14 juillet
MUSÉE DE L'ÉCOLE DE NANCY 36-38, rue du sergent Blandan 54000 NANCY
INFORMATION : Tel : 03 83 40 14 86 - Fax : 03 83 40 83 31 Email: menancy@mairie-nancy.fr Site : www.ecole-de-nancy.com
HORAIRES : Ouvert du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h Fermé lundi et mardi et le 14 juillet
PRIX D'ENTRÉE : Pour chaque musée : Plein tarif : 6 euros Tarif réduit : 4 euros
Billet jumelé pour les 2 musées : 7,50 euros
COMMISSARIAT : Catherine MÉNEUX, Anne PINGEOT, Philippe THIEBAUT, Valérie THOMAS, Jérôme PERRIN, Blandine CHAVANNE.
CONTACTS PRESSE : Musée des Beaux-Arts : Michèle THISSE Tél: 03 83 85 33 16 Email: mthisse@mairie-nancy.fr
Musée de l'École de Nancy : Véronique BAUDOUIN et Anne-Laure DUSOIR Tél: 03 83 40 14 86 vbaudouin@mairie-nancy.fr